Pas de quatrième victoire consécutive pour GLPK. Et par conséquent, pas de record pour Anthony Kumpen qui, malgré quatre succès, ne parvient pas encore à dépasser Vincent Dupont. Après quatre heures de course en effet, la Viper de GLPK est impliquée dans une collision, la contraignant à jeter le gant. La victoire, elle, revient à la Corvette de SRT, pilotée par Goossens/Hart/Verheyen/Heylen, devant la Porsche GTB de Penders/Lamot/Couwberghs/Dujardyn et la BMW Silhouet de Van Bellingen/Leyssens/Vandermaesen/Fumal. Trois voitures de trois classes différentes sur le podium du classement général ! Mais cette victoire, SRT ne l’a pas eue sur un plateau ! Ses rivaux se sont démenés, en particulier l’écurie PSI qui a finalement été trahie par la mécanique. A l’instar d’autres favoris, comme les Viper de GLPK et de Kuismanen/Vosse/Huisman/Alamäki ou les Porsche bi-turbo de AD-Sport et de RS Racing. Suite à une collision de Jan Heylen avec la deuxième BMW Silhouet de KS Motorsport, la Corvette de SRT perdit une vingtaine de tours, nécessaires pour la réparation. En reprenant la course en huitième position, l’équipage SRT sortit le grand jeu et parvint à résorber son retard, en particulier grâce à des doubles relais de Goossens et de Heylen. En GTB, la Porsche TT Racing de Penders/Lamot/Couwbergs/Dujardyn s’est littéralement promenée devant l’étonnante Ultima de Belgium Racing et de Derdaele/Empsen/Verhoeven/De Wit et la Porsche GPR de de Gastines/Turco/Tonet/ Gonnissen. En Division Tourisme, l’écurie allemande GS Motorsport (Josten/Muytjens/Cracco) monte sur la première marche du podium et remporte par la même occasion la classe TB. Ses dauphins sont les lauréats en TA Beliën/Jakobs/Colman/Brinkmann et Carlier/Pauwels/Pasteels/Vanderstraeten. Les autres places de podium en TA et TB reviennent au quatuor néerlandais De Hoen/ Essers/Grouwels/Wijnen, aux amazones Daikin Van de Velde/Ickx/Grifnée/Uljee et à Van der Kolk/Ambaum/Köhler/Thuis. La classe des Invités a été dominée par AD-Sport avec Van den Broeck/Lémeret/Herman/Cloet devant la voiture de la famille Dumarey et celle de Speedlover confiée à Smolderen/Houbben/Matot.

Quelque 45.000 spectateurs ont fait le déplacement vers le circuit limbourgeois. Le record du nombre de tours est également tombé: amélioré de 21 boucles, il atteint dorénavant 799 tours ! Un beau résultat que l’on doit évidemment aux conditions climatiques favorables et au fait que la voiture de sécurité n’a dû effectuer qu’une seule sortie.

Les chamboulements sont nombreux au classement du championnat Belcar. La Porsche GTB de Penders/Lamot passe en tête avec 191,5 unités, devant Goossens/Hart (179) et Kuismanen/Vosse (175). En Division Tourisme, c’est le duo Beliën/Jakobs qui se glisse en tête, mais il ne compte qu’une petite longueur d’avance sur Josten/Haschke et 14 sur Broodcooren/De Coster.

Compte rendu de la course

Samedi, 17 heures tapantes: le départ de la 27e édition de 24 Heures de Zolder est donné. Sur les 51 écuries inscrites, 46 ont pris place sur la grille de départ. Les Porsche de Russell Racing, Speedlover, Jes Competition et Markant Gore doivent s’élancer des stands tandis que pour les champions en titre en Division Tourisme, la BMW V8 de Beliën Motorsport, restée à l’arrêt au départ du tour de chauffe pour cause de moteur défectueux, ne remonte sur la piste qu’au prix d’un sérieux retard.

D’emblée, la Corvette SRT prend les commandes des opérations, suivie par les deux Porsche PSI, les deux Viper de Kuismanen et de GLPK et les deux Porsche bi-turbo de Ruben Maes et de Koen Wauters. les premiers tours font déjà quelques victimes. La Viper de Kuismanen, le leader au classement, rentre aux stands après seulement deux tours pour cause d’ennuis électriques. La réparation des câblages s’éternise, la course perd un de ses candidats vainqueurs. Toujours dans ce deuxième tour, Tim Verbergt se laisse surprendre par un tête-à-queue dans le Rea. Résultat : un moyeu de roue défectueux et 40 minutes aux stands ! Un peu plus tard, c’est la Porsche AD-Sport, pilotée par Bruynoghe, qui glisse sur une flaque d’huile et s’encastre dans le mur. La voiture peut encore être réparée mais chute dans les profondeurs du classement alors qu’elle occupait la sixième place. Vollebergh, détenteur de la pôle en GTB, connaît le même sort après trois heures de course. Sur l’entrefaite, la Corvette et les deux Porsche PSI alternent aux commandes, tout en tête de course. Peu après 240 minutes, c’est au tour de la Viper GLPK de jeter le gant, Bert Longin n’ayant pu éviter le crash dans le mur après une collision avec la BMW GS de Muytjens.

Après six heures de course, le premier sprint intermédiaire et 25 % des unités reviennent à la Corvette devant les deux Porsche PSI de Menten et Palttala, tandis qu’à cet instant, RS Racing occupe une belle quatrième place. En GTB, la Porsche TT de Penders fait main basse sur la totalité des points, devant l’Ultima de Derdaele et la Porsche de Ceusters. Longtemps restée deuxième, l’Ultima d’Erik Qvick rejoint le parc des abandons pour problème de boîte de vitesses. En Division Tourisme, la BMW MSE de Peter Beckers étonne en faisant la meilleure opération, devant deux autres BMW, de Beliën Motorsport et Carlier Racing. La BMW V8 de G&A Racing, qui avait réussi à prendre pied dans le top 10 en début de course, est victime de problèmes de cardan et doit faire remplacer le refroidisseur d’huile. En TB, les points sont partagés entre la BMW E46 de GS, la Mini de Daikin et la BMW Compact de Van der Kolk. Dans la 8e heure de course, les portes se referment sur le stand de RS Racing lorsque le moteur refuse tout service, alors que le quatuor Maes/Verbist/Tanghe/Casteleyn est toujours pointé en quatrième position. C’est à ce moment que la Corvette connaît sa mésaventure et plonge du premier au huitième rang. Les frères Wauters/Schreurs/Bruynoghe et Kuismanen/Vosse/Huisman/Alamäki se fraient courageusement un chemin vers les premiers rangs.

À l’issue du premier tour d’horloge, c’est-à-dire la mi-course, c’est le rush pour le second sprint intermédiaire qui vaut, lui aussi, 25 % des points. À ce moment, les Porsche de Menten et de Palttala mènent les débats en GTA, la Corvette de SRT étant cinquième. Pour la deuxième fois, l’équipe de Penders rafle le butin en GTB, au détriment de la Porsche GPR de de Gastines et l’Ultima de Derdaele. La BMW V8 de Beliën empoche le plein pot TA devant Carlier et Peter Beckers, la BMW de GS Motorsport fait de même en TB devant la BMW Compact de Van der Kolk et la MINI S3 de Daikin. On relèvera aussi la remarquable quatrième place de la BMW Silhouet de Van Bellingen/Leyssens/Vandermaesen/Fumal, tandis que chez les Invités, la Porsche du quatuor AD-Sport Van den Broeck/Lémeret/Herman/Cloet est pointée au sixième rang, devant celle de Jes Competition (Van Hoof/Van den Branden/Nelissen Grade/Heyman). Mais peu avant la mi-course, la BMW V8 de G&A est disqualifiée parce que de Keersmaeker a irrégulièrement poussé la voiture qui avait connu de nouveaux problèmes de cardan. AD-Sport aussi connaît des ennuis, cette fois avec l’échappement de la voiture des frères Wauters, qui après une belle remontée, perdent leur cinquième position et retombent au 21e rang. Pas de chance non plus pour les leaders après une quinzaine d’heures de course, lorsque Palttala est obligé de ranger sa Porsche dans les boxes à cause de problèmes de boîte de transmission et de suspension.

L’un des moments les plus intenses de ce week-end est la tranche horaire entre 5 et 9 heures du matin, avec pas moins de quatre changements d’équipage en tête. D’abord une alternance entre les Porsche de PSI, jusqu’à ce que toutes les deux connaissent des problèmes. Puis vient le tour de la Porsche TT de Penders, mais l’espace de deux boucles seulement, le temps de remplacer la courroie de distribution. Et voilà la Corvette SRT qui reprend les commandes. Quel exploit, après la glissade de Jan Heylen, de combler une vingtaine de tours de retard en l’espace de 9 heures ! SRT a certainement été aidé par la malchance qui a frappé ses concurrents, mais les doubles relais de certains membres de l’équipage y ont certainement contribué. Cela dit, avec quatre tours d’avance à quatre heures du terme, rien n’est encore décidé ! La Porsche atmosphérique de Menten/Bouvy/Loix (PSI) est en effet nettement moins gourmande en carburant, or un ravitaillement à la pompe prend beaucoup de temps. Mais deux heures avant le drapeau à damier, le moteur de la voiture PSI jette son dernier soupir, ce qui laisse à son rival SRT un peu plus de marges de manoeuvre. En GTB, à moins de trois heures de la fin, la Porsche de Rudy Penders n’avait plus d’autre objectif que d’éviter les problèmes, afin de se garantir un podium en général et une victoire très importante en GTB. La deuxième place de cette classe restait toutefois indécise, l’Ultima de Belgium Racing allait-elle parvenir à conserver son avance sur la Porsche GPR de de Gastines/Turco/Tonet/Gonnissen? Signalons encore que la malchance a frappé quelques prétendants au podium, comme la Porsche Bongou de Verhoeven, Markant et First Motorsport confrontée à une boîte de vitesses récalcitrante. La Porsche bi-turbo AD-Sport de Wauters/Wauters/Bruynoghe/Schreurs, occupée à réussir sa énième remontée, a été victime d’un bris de suspension.

Dans les dernières heures de course, GS Motorsport domina la Division Tourisme et la classe TB, devant BMW TA de Beliën, Carlier Racing, la BMW hollandaise de de Hoen et la Mini Daikin - pourtant obligée de faire installer in extremis une autre boîte de vitesses. Les actuels leaders Broodcooren/De Coster furent frappés par la guigne à maintes reprises, contraints de rentrer chaque fois aux stands.