« Les Boucles n’ont jamais connu pareil succès »

Pierre, à dix jours de la clôture des inscriptions, on dénombre pas moins de 180 engagements. Un record pour les Boucles, non ?

« Tout à fait. Même à la glorieuse époque de mon père et du rallye moderne, l’épreuve n’avait jamais rencontré pareil succès. Je crois que le maximum qu’on ait fait devait être 140 voitures au départ. L’an dernier, ils étaient 67 pour la première. Aujourd’hui on est certains de plus que doubler le nombre de participants. C’est bien la preuve que notre nouveau concept a plu. On est revenu aux sources, la course pour le plaisir avant tout. Le rapport coût-plaisir est excellent, nettement plus abordable qu’à l’époque du rallye moderne. »

Quelles sont les principales nouveautés de cette 2^ème édition Legend ?

« Tout d’abord, les deux passages dans le camp militaire de Marche avec deux fois 17 km de vrai secret, fléché comme à la grande époque du RAC. Là-bas, il sera quasi impossible de tenir la moyenne imposée. On revient aussi sur Francorchamps avec une étape inédite. Le concept général est resté le même mais, vu le succès populaire rencontré l’an dernier, on a mis l’accent sur la sécurité, tant des concurrents que des spectateurs. Il faudra respecter certaines règles élémentaires. Le port du casque est devenu obligatoire. Et les voitures dépourvues d’arceau devront rouler dans la catégorie limitée à 50 km/h de moyenne. »

Pour les autres, ceux participant au Performer Legend Boucles de Spa à des moyennes comparables à l’an dernier, vous avez désormais imposé une licence (minimum H3) augmentant considérablement les frais de participation. Pourquoi ?

« La décision ne vient pas de nous mais du directoire du RACB. C’est à eux que vous devez poser la question. Je préfère ne rien dire à ce sujet. Mais attention, notre épreuve reste ouverte à tout le monde, même sans licence, mais alors dans la partie régularité classique.»

Certains vous ont reproché l’an dernier des vitesses excessives pour une épreuve dite de régularité.

« C’est de la paranoïa. On s’est fait beaucoup d’amis avec notre nouveau concept mais aussi d’ennemis donnant une image fausse de notre épreuve. Et l’on n’a pas arrêté de remettre des couches et des couches. Pourtant, je vais vous donner deux chiffres : Dans la Clémentine, la moyenne la plus rapide était de 56 km/h avec 5 concurrents au-delà des 50 km/h. Et à Stoumont, où il n’y avait ni neige ni glace, le meilleur chrono a été réalisé à 69 km/h de moyenne contre 111 km/h de moyenne pour Tsjoen deux ans avant. Qu’on arrête de nous tirer dessus. Certains ont la mémoire courte et ne sont tout simplement plus habitués à voir glisser des propulsions. Mais une Escort ou une Kadett en travers à du 40 km/h est nettement moins dangereuse qu’une Mitsubishi tout aussi bien ou mal pilotée passant comme sur des rails à plus de 100 km/h. Car au moment de la perte de contrôle, la Mitsu ira bien plus loin et laissera beaucoup moins de temps au public de se mettre à l’abri. »

Vous avez commandé la neige ?

« Il me semble que le temps se refroidi en effet. Ce serait super. On a eu beaucoup de chance l’an dernier de pouvoir débuter sur un tapis blanc. Ce serait génial, super pour l’ambiance. Et cela règlerait pas mal de problèmes… »