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Legend Boucles de Spa : un succes HistoriquePierre Delettre a réussi le pari lancé l’an dernier avec ses acolytes Alain Defalle et Vincent Collard, bien connus pour leurs organisations historiques du « Liège-Rome-Liège » et des « Spa Six Hours ». Après une année sabbatique, 2006 fut placé sous le signe de la renaissance. Du retour aux sources avec une 48ème édition sous forme d’épreuve de régularité réservée aux voitures d’avant 1987. Une formule ayant d’emblée recueilli un franc succès, tant auprès des concurrents avec 67 équipages au départ qu’au niveau d’un public de jeunes et anciens nostalgiques venus regoûter aux plaisirs d’antan et évoquer de joyeux souvenirs. La Clémentine, des boucles essentiellement de nuit, le bal des phares, le spectacle d’une majorité de propulsions, le vin chaud, les feux de camp et, cadeau du ciel, la neige en prime, tout cela gratuitement et dans une ambiance bon enfant. On s’est régalé. Et si le podium Timmers-Van de Wauwer-Munster avait fière allure, le principal était bien d’avoir été de la fête, d’avoir participé à un événement hors du commun, un grand moment de la saison belge. La sécurité avant tout Douze mois plus tard, grâce à un bouche à oreille des plus favorables et à des retombées très positives dans une presse prêtant beaucoup d’attention à l’événement, les équipages seront plus du double de l’an dernier. Un succès sans précédant pour Pierre Delettre qui n’avait jamais compté plus de 180 engagés à 10 jours de la clôture des inscriptions, le 3 février. Le parcours étant prévu pour un maximum de 180 voitures, le RAC Spa risque de devoir refuser du monde. Incroyable pour une épreuve aussi jeune. La magie des Boucles de Spa et de sa célèbre Clémentine opère toujours. Voici quelques années, avec les voitures modernes, la terre de cette étape forestière rebutait certains concurrents aux mécaniques trop fragiles. Aujourd’hui c’est l’inverse. Les anciens ne confirment leur inscription qu’après avoir reçu la garantie de pouvoir disputer notre Turini à nous. Bien sûr, certains aménagements ont dû être opérés par rapport à la première mouture. Ils concernent essentiellement la sécurité : celle des équipages mais aussi du public. Normal à partir du moment où les Legend Boucles de Spa n’ont rien d’un petit rallye secret ou intime. Vu le succès populaire de l’an dernier, le RACB a exigé que des mesures soient prises pour mieux canaliser les spectateurs dans des zones ou, comme en Division 1, des stewards veilleront à ce qu’ils respectent les consignes de prudence. Plus question non plus comme le vainqueur de l’an dernier de rouler sans arceau de sécurité ou comme certains ténors de ne pas porter de casque. Du moins dans la catégorie « Performer. » Performer et Classic Pour satisfaire aux exigences (notamment au niveau de la licence minimum H3 imposée à tous les concurrents inscrits en Performer) de la fédération, le peloton sera divisé en deux catégories : dans la classe « Performer », on retrouvera toutes les vraies anciennes voitures de course, conformes à certaines normes minimales de sécurité (arceau, extincteur, coupe-circuit, etc), avec des pilotes disposant au minimum d’une licence H3 pour rouler, comme en 2006, à une moyenne de maximum 70 km. Même si l’on ne se traînera pas, il ne s’agira cependant pas d’un rallye type moderne avec des voitures anciennes, mais bien d’un savant compromis entre régularité et vitesse pures. La seconde catégorie Classic qui s’élancera juste après les pilotes visant le classement absolu sera elle basée sur le vrai règlement régularité, avec une moyenne en Regularity Test de 50 km/h. Alors que paradoxe, selon le règlement FIA, la moyenne passera parfois à 60 km/h en liaison, sur routes ouvertes. Plus de 180 voitures et 31 marques Evoquons maintenant un plateau somptueux – encore incomplet - avec déjà plus de 180 voitures parmi lesquelles 31 marques différentes, les mieux représentées étant Ford (30 dont 23 Escort et la Shelby d’Eric de Doncker), Porsche (29), Opel (26), BMW (20) et Volvo (12). Mais aussi pas mal d’exemplaires uniques comme une Triumph TR2 de 1954, les Peugeot 203 (1955) et 404 Coupé (1964), une Auto Union, la Jaguar S Type Saloon de 1966, la Citroën DS21 de Guy Thiry (frère de Bruno), une Fiat 124 Spider, une Toyota 1000 Coupé, une Saab 96 V4, une superbe Datsun 240Z venue de France, une réplique de la Daf 66 victorieuse en 1973 avec Haxhe, la Mazda RX7 Groupe B de Christian Jacobs ou encore ces magnifiques Mercedes Benz SLC ex-Waldegard au Safari pilotée par le Hollandais Götz Pfauder et Ferrari 308 GTB de Dominique Persyn. De la MG Métro 6R4 à la Fiat 131 Abarth de Didi Mais quels sont donc ces candidats à une victoire somme toute anecdotique, le principal pour les pilotes et les spectateurs étant de raviver de grands souvenirs ? A cet égard, comment ne pas citer comme principale favorite la MG Métro 6R4 louée en Angleterre par l’ex-champion de Belgique des rallyes Xavier Bouche. Une réplique de la monstrueuse Groupe B de près de 400 chevaux pilotée ici par un certain Marc Duez en 1986. Un bruit et un look d’enfer pour un ogre qui vaudra à lui seul le déplacement. Si cette seule quatre roues motrices évoluera hors-concours (elle sera pénalisée par un coefficient d’1,25), d’autres « stars » nous ramèneront dans le passé. A commencer par la Fiat 131 Abarth Mirafiori de la paire reconstituée Didi-Pauly, 2èmes des Boucles en 1981. Une voiture ayant gardé les couleurs de Toni Fassina lors du Sanremo dont l’assistance sera assurée par Larry Cols, le fils de Jean-Marie. Avec Jean Ragnotti et Thierry Boutsen ! Autre perle rare, la Renault Alpine Berlinette 1600cc Groupe 2 assistée par Renault Sport du légendaire Jean Ragnotti épaulé pour l’occasion par notre Philippe Bouvier fêtant d’une manière très originale son dernier rallye. De retour dans nos Ardennes où on l’avait déjà vu en Clio, le vainqueur du Rallye d’Ypres 1985 a promis d’assurer un maximum de spectacle. Dans et en dehors de sa voiture ! Pour le show, on pourra également compter sur plusieurs pilotes encore habitués aux épreuves modernes tels le lauréat surprise de l’an dernier Marc Timmers de retour sur une Opel de pointe (Manta TE ex-Goudezeune ou Ascona 400), le vainqueur des éditions 1997 et 2000 Renaud Verreydt (Ford Escort Gr.4 de chez Lietaer), le régional de l’étape Jean-Pierre Van de Wauwer sur une Lancia Beta Monte-Carlo montée de ses propres mains, l’ex-champion du monde Groupe N Pascal Gaban au volant d’une Opel Kadett GTE Conrero de 1976 achetée par son équipier Jean André, David Sterckx sur une BMW 2002 Ti très affûtée, ou les puissantes Porsche des deux autres anciens lauréats de l’épreuve, Bernard Munster (avec André Leyh et un exemplaire de chez Tutill) et Marc Duez. Roi de la glisse et du spectacle, le Duze sera là grâce à la complicité de son équipier John Muth, du garage Harley Davidson Brussels et du propriétaire de l’auto (une version de 1976 de 252 chevaux menée à la 2ème place à Ypres en 2004 par un certain Robert Droogmans), monsieur Georges Embo. Mais c’est loin d’être tout : côté légendes, les Boucles auront également l’immense plaisir de servir de théâtre occasionnel au retour de notre ex-triple vainqueur de Grand Prix de F1 Thierry Boutsen. Huit ans après son terrible accident des 24 Heures du Mans, Boubou reprendra du service, pour le fun et notre plus grand plaisir à tous, en compagnie de son fils aîné Kevin. L’année de ses cinquante ans, notre ex-ambassadeur mondial pilotera l’une des trois superbes Porsche 911 du team Racing Old au sein duquel on retrouvera une autre ancienne gloire, Chavan, vainqueur ici en 1968 et 1970, et Christian Kelders, l’homme grâce à qui l’opération Boutsen a pu être montée. Mais aussi Bouvy, Martin et Henrard Rayon pilotes de notoriété venus d’autres horizons, il convient encore de citer Fred Bouvy de retour avec la MGB V8 avec laquelle il avait signé un scratch l’an dernier sur la piste de l’EMA, notre Dakarien Stéphane Henrard sur une Austin Healey, mais aussi le quadruple vainqueur des 24 Heures de Francorchamps Jean-Michel Martin (Porsche 3 litres) ou Gérard Marcy, à nouveau présent avec la monture la plus ancienne du plateau mais pas la moins véloce loin de là, une Volvo 444 très très bien préparée. Dans le Top 5 l’an dernier, le régional François de Spa emmènera une meute d’Escort (Gr.4, MK1 et MKII) plus belles les unes que les autres avec à notamment à leur volant des pilotes de la trempe de Maes, Fortemps, Houbben, Warroquier, Elleboudt (avec une superbe réplique de la British Airways officielle du RAC 1979), Melin, Vanzeebroek, Legrand, Bosson, Devillers ou du Batave Paul Allerts (pas à Malibu !). Le tout en espérant toujours que Patrick Snijers trouve le petit complément de budget nécessaire pour s’aligner sur l’Escort Gr. 4 8 soupapes de Didier Hannon, une voiture comparable à celle avec laquelle tout avait commencé pour le septuple champion de Belgique lors sa première victoire ici en 1981… Les anciens à l’honneur On pourra également compter sur un nombre impressionnant de Porsche et Opel. Du côté des machines de Stuttgart, citons les 911 de Jean-Pierre Mondron (le patron de Kronos), mais aussi des Hollandais Brouwer et Melse, de l’Allemand Meinart, du Flandrien Castelein, de Rodolphe De Biolley, de l’organisateur des 24H 2CV Victor Grifnée, de Hoek William (avec un des modèles les plus récents de 1978) les 914 de Paisse, Reuter et de l’ex-patron de Porsche Belgique Jean-Jacques Lalmand, la 924 d’Olivier Cartelle et l’originale 912 du tout aussi original Didier Noirhomme épaulé par Philippe Droeven. Du côté de la marque à l’éclair, là aussi pas mal d’anciens noms connus avec, outre Marc Timmers et Pascal Gaban, les Kadett GTE du Français Poudrel, de Monsieur Cybernet Armand Fumal, de Loris de Sordi, Yanick Bodson ou Paulus. Dans le clan Ascona, on retrouvera notamment Mathias Viaene et José Lareppe, tandis qu’en Manta il faudra suivre le champion provincial Raymond Horgnies, mais aussi le pistard Eddy Joosen. Vous en voulez encore ? On ne saurait évidemment pas citer ici tout le monde et que ceux que l’on a malheureusement oubliés dans cette présentation nous pardonne, mais il faudra assurément aussi jeter un œil aux chronos ou aux passages de Patrick Van Heurk (Austin Healey), de la Talbot Sunbeam ex-Verreydt du jeune Cruysberghs, les MG de Christian Jupsin, de l’Allemand Van Kreisler et du Hollandais Aarts, la Golf GTI 1 du spectaculaire Alain Perceval, la R12 Gordini de Christophe Kerkhove, la Saab 96 V4 des frères Gluckmann ou les Cortina de Van Rompuy, Vanderspinnen et Meynaert. Dans le rang des petits cubes, on suivra encore l’Alfa de Corthals père, les Austin Cooper S d’Alexandre Leens (assisté par Pascal Lopès) et Tony Kevers, la R8 Gordini de Vincent Delhasse, la NSU de Bernard Robinet, la Volvo PV544 de Charles Naveau ou l’Auto Union de Charles Fastré. Sans oublier l’authentique 2CV d’Yves Gengou dit John qui, nous en prenons le pari, ne terminera pas dernière. Un secret bien gardé et six passages à Marche Venons en maintenant au parcours qui sera proposé aux concurrents avec trois boucles totalisant 558 km pour 159 contre le chrono répartis en 19 Regularity Tests. Après les opérations de contrôle technique et une fête débutant réellement dès le vendredi soir sous le grand chapiteau déployé Place Royale, la première voiture de départ quittera le parc de départ ouvert au public à partir de 9h00 pour une première boucle de six RT. Après une première petite Creppe et le tourniquet bien connu de La Redoute Show pour s’échauffer, on entrera directement dans le vif du sujet avec les deux passages consécutifs –entrecoupées d’un regroup à Hotton, le village de Xavier Bouche, où les équipages auront le temps de se restaurer - dans le camp militaire de Marche pour une spéciale inédite au secret bien gardé. Impossible d’aller mettre les roues là-bas avant le jour de la course où le parcours sera fléché comme à la grande époque du RAC Rally. Routes de remembrement, pavé, terre, portions étroites puis très larges, les pilotes s’en donneront à cœur joie et devront être très habiles pour respecter la moyenne imposée sur une RT longue de près de 17 km. Le public que l’on attend nombreux dans une région également célèbre pour son rallye n’a pas été oublié puisqu’il pourra voir passer les voitures à six reprises (trois fois par spéciale) dans des zones réservées aux spectateurs. Après ce premier gros morceau, le peloton prendra la direction de Francorchamps où la RT, là aussi totalement inédite, empruntera une partie du circuit. Retour ensuite par une 2ème Creppe à l’heure du goûter avant de revenir pour la première fois à Spa sur le coup de 16h11. 10h de spectacle quasi continu dans Clémentine Après une heure de regroupement permettant de boucher les éventuels trous et les estomacs de certains, les pilotes repartiront pour deux boucles nocturnes. Avec pour débuter, l’étape forestière de la Clémentine. Un véritable mythe à parcourir trois fois à 17h21, 21h46 et 1h12, l’arrivée du premier concurrent à Spa étant prévue à 1h30. Avec plus de 150 voitures attendues au départ, l’ambiance nocturne de la plus célèbre spéciale de Belgique sera assurée durant quasi dix heures. Entre deux passages sur terre, les bolides d’avant 1987 retourneront à la Redoute, à Harzé, la grande classique de Stoumont, Francorchamps avant de revenir à Creppe, la seule étape qui aura la chance d’accueillir les concurrents à quatre reprises pour un show là aussi quasi non stop de 9h du matin à 4h du matin le lendemain. Le tout entrecoupé d’une 2ème halte à Spa à 21h20 Pas de doute, les passionnés d’hier et d’aujourd’hui en auront pour leur argent. D’autant que, comme l’an dernier, l’accès sera totalement gratuit. De quoi garantir un nouveau succès de foule.
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