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Le dernier mot pour les Silhouettes, grace a la Jaguar de Thiry-Deman-CorthalsVictorieuse des 2003 Miles, les Silhouettes avaient subi la loi des GT lors des deux premières éditions des 12 Heures de Spa. Elles ont renversé la vapeur à l’occasion d’une cuvée 2006 qui s’est jouée au sprint, les deux équipages de pointe jouant leur va-tout durant un ultime relais mené tambour battant. Le dernier mot est resté à la Jaguar X-Type Silhouette au volant de laquelle Jérôme Thiry, Loïc Deman et Pierre-Yves Corthals ont abattu un superbe boulot. Lauréat il y a trois ans lors de la première course de longue haleine proposée dans le cadre des BTCS, Jérôme Thiry mesurait pleinement le chemin parcouru : « La notion d’endurance est quasi gommée dans un tour d’horloge, il faut à tout moment donner le meilleur de soi-même et évoluer près des limites de la voiture tout en gardant une petite marge afin d’être prêt à réagir en cas de coup dur sur la piste. C’est un exercice très difficile, surtout quand la concurrence est aussi rude qu’elle l’est désormais dans ces Belgian Touring Car Series. La victoire n’en prend que plus de saveur… » Le champion en titre oublie de préciser le contexte dans lequel il a dû évoluer durant une bonne partie de cette épreuve ; ses deux équipiers prennent son relais : « Le premier incident est survenu en début de parcours quand, pour éviter un pilote Porsche qui mettait vraiment beaucoup de mauvaise volonté à se laisser dépasser, j’ai été involontairement heurté par Vincent Radermecker qui me suivait de près au volant de la Renault », racontait Loïc Deman. « Mais ce n’était rien à côté de ce qui nous est arrivé ensuite. Il a d’abord fallu revenir au stand pour faire refixer convenablement l’aileron arrière puis surtout apprendre à tourner vite sans les premier et deuxième rapports de boîte. Un exercice pas évident du tout… » Et Pierre-Yves Corthals, le renfort de choc de l’équipage, de conclure l’analyse : « Cela nous coûtait environ trois secondes au tour, essentiellement lorsque nous négocions la chicane et la Source ; mais il fallait faire avec… Pendant mon dernier relais, je ne me suis jamais senti vraiment menacé car l’écart avec Slaus restait constant. Je peux en tout cas vous dire que personnellement, cette victoire me fait un bien fou car elle me fait oublier la guigne qui me colle aux basques en WTCC. Et je suis ravi de vaincre sous les couleurs de l’équipe MI : c’est en effet avec les gars de Willy Plas que j’ai conquis mes principaux succès, et je n’ai que deux mots à leur adresser après ces 12 Heures : bravo et merci ! » Jusqu’au bout, la Jaguar X-Type n°1 est donc restée sous la menace de la BMW M3 aux commandes de laquelle Lupant, Slaus et Palttala menaient grand train. La différence s’est jouée sur… pas grand-chose : « Lorsque je me suis installé au volant pour assurer le dernier relais, j’ai eu le sentiment que le pit-stop n’en finissait pas », raconte le second nommé. « Il y avait un petit problème à une roue arrière et les secondes filaient à toute allure. C’est sans doute là, durant ces deux minutes d’arrêt, que la course a basculé. Cela dit, le bilan est loin d’être négatif avec une 2e place et le leadership au championnat ! » Pour compléter le podium, le trio Van de Wauwer-Duez-Goossens a tiré le meilleur parti d’une Porsche 997 particulièrement fringante. Sans une crevaison obligeant « Vande » a effectuer quasi tout un tour au ralenti puis de persistants soucis de transmission, la belle Allemande aurait joué la gagne jusqu’au bout. N’empêche, cette médaille de bronze récompense l’ensemble du GPR Racing et n’étonnera pas les nombreux spectateurs qui ont savouré les passages de la 997 n°55 dans le Raidillon… Derrière ce trio, deux autres Porsche ont signé un parcours tout de régularité et de brio, les jeunes François Verbist et Maxime Soulet décrochant une superbe 4e place aux côtés de Peter Van Dellm. Tout aussi digne d’éloge, le Top 6 signé par la Peugeot 407 Silhouette n°8 aurait pu se transformer en… Top 5 voire Top 4 sans des roues éprises de liberté et des verrins hydrauliques transformant chaque changement de pneus en épreuve de force. On soulignera encore les belles remontées de Vanbellingen-Fumal-Coens, pourtant arrêtés plus de 40 minutes pour réparer un collecteur d’échappement cassé, et de leurs équipiers Moonens-Redant-Lumbeeck, l’excellent comportement de Colman-Verhoeven-Maton eux aussi pénalisés par une roue baladeuse, et la superbe performance signée par le trio Dehaye-Buytaert-Schyns sur leur VW Golf victorieuse en classe T3 : « Cette auto en est à sa quinzième victoire en autant de courses », déclarait un Dehaye aux anges. Au bilan de ces 12 Heures disputées dans des conditions estivales et devant une « solide » assistance, on ajoutera encore les victoires des Malmédiens Heck-Blaise-Vannerum-Pons en classe T5 et de Van de Plas-Van Beneden en T2. Quant à l’oscar de la course, on le décernera à Sylvie Delcour et Cédric Verhees, souverains dans la plus petite catégorie au volant d’une petite Toyota Yaris préparée et assistée par les élèves du Campus automobile : 24e au classement absolu avec une petite 1300cc, il fallait le faire. Les points forts des 12 Heures Forfait de l’Audi : durant le warm-up, l’Audi A4 Silhouette est entièrement détruite dans un violent incendie dont Tim Verbergt sort heureusement indemne. Suprématie Renault : au départ, la Renault Mégane Trophy pilotée par Bouvy prend la poudre d’escampette et s’assure d’emblée une dizaine de secondes d’avance sur la Jaguar de van de Poele, mais cette dernière, pointée brièvement en tête au terme de la première procédure safety-car, doit repasser par les stands en raisons d’un problème de coupe-circuit. Les Porsche à la peine : paradoxalement, les Porsche pourtant redoutées pour leur fiabilité connaissent le plus de soucis ; celles de Van Rossem-De Laet-Maes, Greensall-Dockerill et Muytjens-Steinberg-Kerkhove quittent successivement la scène tandis que la 997 perd du temps quand une crevaison oblige Van de Wauwer à effectuer quasi un tour au ralenti. Problèmes chez Renault : la Mégane de Lémeret-Loix-Radermecker est la première frappée par la guigne, un problème d’alimentation d’essence finissant par provoquer des dégâts irrémédiables à un cylindre. Sur sa sœur, la rampe d’injecteurs fait des siennes, empêchant l’équipage de soutenir le rythme de la concurrence. Vosse-Bouvy-Mollekens rentrent progressivement dans le rang, laissant Lupant-Slaus-Palttala et Thiry-Deman-Corthals croiser le fer avec les meilleurs représentants du clan GT, Duez-Van de Wauwer-Goossens. Les leaders du championnat, Vanbellingen-Fumal-Coens (BMW) naviguent au-delà du 20e rang après avoir perdu 40 minutes pour réparer un collecteur d’échappement. Après six heures de ronde : 1. Lupant-Slaus-Palttala (BMW) ; 2. Van de Wauwer-Duez-Goossens (Porsche) à 1.43 ; 3. Thiry-Deman-Corthals (Jaguar) à 1 tour ; 4. Vosse-Bouvy-Mollekens (Renault) à 3 tours ; 5. Van Dellm-Verbist-Soulet (Porsche) à 5 tours. On note à ce moment la belle 7e place occupée par la Peugeot 406 de Stéveny-de Radiguès. L’Opel de Smits-Cleynhens-Huart mène en classe T3. Transmissions en rade : au gré des ravitaillements et des sorties des safety cars, les trois équipages de tête s’échangent leurs positions mais aucun ne parvient à prendre clairement l’avantage. Ainsi au classement publié après neuf heures de course, aux trois quarts de la distance, l’écart entre la Porsche et la Jaguar est de… 2/10ème de seconde. Les transmissions souffrent, précisément sur ces deux voitures dont les pilotes doivent se montrer très doux lors des changements de vitesses. Malchance : la Peugeot de Stéveny-de Radigues disparaît des tablettes (roue perdue), de même que la Jaguar de Chouvel-Mathieu-van de Poele (alternateur). La guigne s’abat aussi sur la BMW de Baugnée-Linnertz-Dallemagne-Gressens, stoppée par un bris de pont en vue de l’arrivée mais heureusement reprise dans le classement final. Quant à la Renault de Vosse-Bouvy-Mollekens, elle termine la course aux prises avec un moteur au rendement « erratique » ; mais les techniciens du team ont emmagasiné de nombreuses informations qui seront utiles pour l’avenir… Dénouement : le dernier pit-stop de la BMW de Lupant-Slaus-Palttala dure plus longtemps que prévu et la Jaguar n°1 en profite pour s’assurer un avantage qu’un ultime ravitaillement ne remettra pas en cause. Classement final : 1. Thiry-Deman-Corthals (Jaguar X-Type Silhouette) 256 tours ; 2. Lupant-Slaus-Palttala (BMW M3 Silhouette) à 46.233 ; 3. Van de Wauwer-Duez-Goossens (Porsche 997) à 1 tour ; 4. Van Dellm-Verbist-Soulet (Porsche 996) à 9 tours ; 5. Allen-James-Hartshorne (Porsche 996) à 14 tours ; 6. André-Galand-Halliday-Verreydt (Peugeot 407 Silhouette) à 18 tours ; 7. Vanbellingen-Fumal-Coens (BMW M3 Silhouette) à 21 tours ; 8. Colman-Maton-Verhoeven (Porsche 996) à 23 tours ; 9. Moonens-Redant-Lumbeeck (BMW M3 Silhouette) à 26 tours ; 10. Dehaye-Buytaert-Schyns (VW Golf), vainqueurs en T3 ; 11. Smits-Cleynhens-Huart (Opel Astra coupé) à 27 tours ; 12. Vosse-Bouvy-Mollekens (Renault Mégane Trophy) à 30 tours ; 13. Heck-Blaise-Vannerum-Pons (BMW M3) à 32 tours, vainqueurs en T5 ; 14. Leybaert-Van Pamel-De Clerck-Minette (Renault Clio) ; 15. Culot-Wiliquet-Destrument (Peugeot 206) ; 16. Ghillebaert-Bonneel-Maelsait (Mini Cooper) à 34 tours ; 17. De Hoen-Schaede-Houbben-Matot (Renault Clio) ; 18. Voet-Van den Broeck-Bovy-Seghers (Renault Clio) à 35 tours ; 19. Knauf-Feron-Noyelle (BMW M3) à 36 tours ; 20. Baugnée-Linnertz-Dallemagne-Gressens (BMW M3) à 38 tours… 24. Delcour-Verhees (Toyota Yaris) à 43 tours, vainqueurs en T1… 41. Dubois-Maillet-De Keijser-De Keijser (Roadster), à 71 tours, vainqueurs en Roadster… 46. Van de Plas-Van Beneden (Toyota Yaris) à 93 tours, vainqueurs en T2 ; 47. Van Uytsel-Van den Abeele-Debbaut (Lotus Exige), vainqueurs en GT1 (53 équipages classés). Meilleur tour en course : Chouvel-Mathieu-van de Poele (Jaguar X-Type Silhouette), 2.32.943. Championnat (officieux) : 1. Slaus-Lupant 257,5 points ; 2. Vanbellingen-Fumal 243 ; 3. Vosse-Bouvy 229 ; 4. Van de Wauwer 194,5 ; 5. Thiry-Deman 183 ; etc. Prc Group
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