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Preview Euphony 24 Uren van Zolder [FR]
Samedi prochain, pour la 27e fois, sera donné le coup d’envoi des 24 Heures de Zolder. Et elles nous promettent un vrai feu d’artifice ! Surtout de la part des écuries encore en lutte - à couteaux tirés, soit dit en passant - pour le titre. Les Euphony 24 Heures de Zolder sont en effet la cinquième manche du championnat Mediagroup Van Dyck Belcar 2005, qui en compte sept. Mais comme les points distribués au cours du double tour d’horloge sont doublés, nous pouvons considérer qu’au niveau des unités comptant pour le classement, nous sommes précisément à mi-chemin de la saison. Cette manche décisive tombe donc juste au bon moment, puisque le championnat peut encore basculer dans tous les sens... Et chambouler fortement le classement provisoire.
Un plateau de candidats potentiels encore inédit Si l’on prend la peine de fouiller dans les archives, on se rendra vite compte que ces 24 Heures de Zolder sont certainement l’une des plus passionnantes de toute l’histoire Belcar. Jamais, en effet, on n’a dénombré autant de candidats potentiels ; jamais cette manche n’aura été aussi importante pour la suite du championnat ; et jamais une équipe, comme GLPK aujourd’hui, n’eut l’occasion de jouer le rôle d’arbitre pour donner une autre tournure, ou une autre allure, à l’ensemble du championnat. Bien que la Viper de GLPK, avant l’entame de la saison, ne puisse prétendre au titre, l’écurie de Hasselt a plus que jamais l’ambition d’inscrire à son palmarès cette édition 2005. Cela signifierait d’emblée que GLPK remporterait le double tour d’horloge limbourgeois pour la quatrième fois consécutive, mais aussi que Anthony Kumpen, avec cinq victoires, deviendrait le nouveau détenteur absolu du record de victoires. Ce n’est pas sans importance, car le même week-end, le trio Kumpen/Longin/Hezemans devra également disputer, sur le circuit allemand d’Oschersleben, la 7e manche du championnat FIA-GT, sur une Corvette. Par conséquent, Kumpen et Longin seront contraints à des navettes répétées entre Oschersleben et Zolder. Une tâche qui ne pourra être menée à bien qu’avec une condition physique et une organisation sans faille. À Zolder, les deux compères seront assistés par Marc Duez et Val Hildebrand, dont la mission, surtout le dimanche, ne sera pas évidente. Anthony Kumpen : Nous participons pour nous imposer, même si nous sommes parfaitement conscients que l’opposition sera plus farouche que jamais. Pour nous, les points n’ont aucune importance. Nous ne nous soucions pas de savoir qui en aura le plus après 6 et 12 heures de course. À nos yeux, seuls comptent la grille de départ le samedi après-midi et l’ordre d’arrivée 24 heures plus tard. C’est d’ailleurs en fonction de cela que nous avons établi notre stratégie et exécuté différentes simulations informatiques. La Viper sera de nouveau en pleine forme au départ. Trois nouveaux programmes informatiques ont été écrits, ils peuvent être adaptés durant la course en fonction des événements. Surtout en ce qui concerne la consommation, car vous savez que la Viper est la voiture la plus gourmande du plateau et que les ravitaillements à la pompe peuvent faire perdre énormément de temps. Il ne nous sera pas facile de décrocher la pole position, mais d’un point de vue publicitaire, il est important de s’élancer de la première ligne. Ensuite, nous pourrons faire jouer notre point fort, qui est la stratégie comme tout le monde le sait. Car dans ce domaine, GLPK est l’équipe la plus forte. Nous n’avons pas l’intention de faire de cadeaux, même si nous ne jouons pas de rôle décisif dans ce championnat et que certains nous attribuent un rôle de juge-arbitre dans les débats pour le titre", conclut Anthony Kumpen, déterminé. Une cinquième victoire pour Kumpen porterait de facto le score personnel de Bert Longin à quatre succès, égalant ainsi la performance de Vincent Dupont.
Petits décomptes Décisives pour le titre, ces Euphony 24 Heures de Zolder? Cela crève les yeux. Le duo Kuismanen/Vosse, assisté pour l’occasion par le Néerlandais Duncan Huisman, mène actuellement les débats avec 16 unités d’avance sur la Porsche GTB des pilotes TT Penders/Lamot et 33 longueurs sur la Corvette SRT de Goossens/Hart, qui seront renforcés à Zolder par Jan Heylen et Guy Verheyen. Palttala/Van Sande Menten-Bouvy sur Porsche bi-turbo et Qvick/Geoffroy sur Ultima occupent de concert la quatrième place du classement général, avec un retard de 40 points sur les leaders. Mais en sachant que 80 unités maximum tomberont dans l’escarcelle du vainqueur à l’issue du double tour d’horloge, puis encore autant pour les deux dernières courses de la saison, l’avance des troupes de Kuismanen Competition n’est certainement pas suffisante pour terminer l’année en roue libre. Vincent Vosse : "Les Euphony 24 Heures de Zolder sont la course-phare de l’année, la plus prestigieuse mais la plus difficile et la plus trompeuse aussi. Nous ferons tout pour la remporter, c’est évident, mais étant donné notre position de leader au classement, nous devons surtout la jouer finement, d’un point de vue tactique. Nous allons imposer notre propre rythme sans tomber dans le piège de vouloir suivre à tout prix GLPK, qui n’est pas un concurrent dans l’optique du championnat. Mais nous allons quand même évoluer en fonction de la Corvette car nous voulons terminer sur le podium, c’est le minimum. D’un autre côté, je trouve regrettable que des voitures d’une autre classe puisse rafler autant de points et représenter par conséquent une menace pour le championnat. C’est pourquoi nous devrons également faire très attention à la Porsche GTB de Penders/Lamot, dont tous les points raflés en GTB compteront aussi pour le championnat général GT." Depuis quelques années, les points distribués au cours des 24 Heures de Zolder sont doublés. Ils sont répartis sur trois périodes, à savoir 25 % après 6 heures, autant après 12 heures de course et le solde à l’issue du double tour d’horloge. Cette distribution pourrait faire le bonheur de certains équipages, on songe en particulier à Penders/Lamot, renforcés pour l’occasion par Bart Couwberghs et Kurt Dujardyn. Ils ont déjà remporté trois des quatre courses dans leur classe; s’ils parviennent à remporter le maximum de points après 6 et 12 heures de course et à réaliser un bon classement final, il est parfaitement possible que leur Porsche, ou une autre puissante rivale en GTB, progresse davantage au classement que le vainqueur final ou qu’un bolide GTA qui les aurait devancés à l’arrivée ! Pour Kuismanen & co, il n’est donc pas accessoire de marquer des points dans les sprints intermédiaires des 6 et 12 heures de course. Si Marc Goossens parvenait à décrocher la pole position avec la Corvette SRT, ce serait son huitième exploit consécutif ! Au cours des récentes 24 Heures de Francorchamps, le bolide le plus rapide du peloton Belcar a prouvé tout ce qu’il valait, il compte donc parmi le petit cercle des (trois) grands favoris à la victoire finale. Depuis le début de la saison, la Viper de Kuismanen, la Corvette de SRT et la Porsche de PSI ont déjà toutes trois remporté une course, sur quatre joutes.
Outre les ténors déjà cités, on pressant d’autres prétendants à la victoire en GTA. C’est en particulier les cas de la Porsche AD-Sport bi-turbo de Wauters/Wauters/Schreurs/Bruynoghe, qui s’illustre toujours lors des épreuves de d’endurance. À Brands Hatch, les frères Wauters étaient même montés sur le podium au terme de cette course de deux heures tandis que l’an passé, on se souvient qu’ils étaient longtemps restés en lice pour la victoire lors des Euphony 24 Heures de Zolder ! Ils sont actuellement classés au septième rang du général, quatrième en GTA, à seulement une toute petite unité du troisième. Une autre écurie à s’être illustrée l’an dernier est RS Racing avec Maes/Verbist/Tanghe/Casteleyn, dont la Porsche bi-turbo a brillamment terminé à la troisième place du général. Après un gros crash à Francorchamps, une voiture toute neuve a été préparée par Manthey et Verbist, elle devrait être encore plus rapide que la précédente. L’écurie PSI, elle aussi, trépigne d’impatience de réaliser une performance canon. Van Sande/Palttala prendront le départ avec leur Porsche bi-turbo attitrée tandis que Bouvy/Menten/Mollekens prendront le volant d’une RSR atmosphérique, encore plus économe et pourtant tout aussi rapide. Un trio à ne pas perdre de vue, c’est certain. La saison dernière, Eurotech et la Marcos Mantis ont prouvé être en mesure de jolies choses. Et ce n’est pas à son équipage (Noorman/Van Dongen/Euser/Bleekemolen) qu’il faut apprendre les ficelles du métier. Notons encore la "dream team" de TT Racing où Chris Mattheus sera renforcé par Freddy Loix et l’Allemande Ellen Lohr.
Le peloton En GTB, la classe la plus fournie avec probablement 22 voitures, le quatuor Penders/Lamot/Couwberghs/Dujardyn ne se verra pas offrir la victoire sur un plateau. Franz Lamot : Notre principal objectif est de prendre le large sur nos rivaux pour le titre en GTB. Mais vu notre position actuelle au classement général du championnat, nous devons aussi terminer le plus haut possible. Nous avons prouvé lors des 24 Heures de Francorchamps que nous en étions capables. Et avec le moteur, moins vorace, de la Supercup, nous devrions pouvoir allonger les relais et gagner ainsi de précieuses secondes à la pompe à essence. Et entre nous, comme je n’ai encore jamais franchi le drapeau à damier après trois participations, j’ai franchement l’intention de rectifier cela". Mais la concurrence n’est peut-être pas du même avis... Une meute entière de Porsche, notamment celle de Thiers/Thiers/Van Mol/Van Moerkerke, montrera certainement des dents. Cette écurie est connue pour ses belles performances lors des preuves d’endurance. Durant les deux précédentes éditions, elle a chaque fois terminé au quatrième rang du général, faisant main basse sur la classe GTB. Suite à une série de revers, elle ne caresse plus le moindre espoir pour un bon classement final en GTB; les Euphony 24 Heures de Zolder seront donc considérées par Russel Racing comme LA revanche à saisir à tout prix. Frank Thiers n’a d’ailleurs pas caché ses ambitions : il vise cette fois un podium général. Tout comme les édition 2004 des 24 heures, le moteur RS sera remplacé par un modèle originel Supercup, considéré comme plus fiable et plus économe. Cet exemple devrait aussi être suivi par la Porsche de TT Racing. Ne commettons pas l’erreur de snober les Ultima de Qvick Motors Racing et de Belgium Racing, qui ont énormément progressé en cours de saison. E, 2004, celle de Derdaele/Empsen/Verhoeven avait été victime de petites défaillances, tandis que celle de Qvick de Qvick/Geoffroy, un duo renforcé par Van Delm et Chouvel, avait terminé toutes les manches sur le podium GTB. À propos, First Motorsport avait aussi prouvé l’an passé qu’il était possible de terminer une grande course d’endurance avec une GT3 Supercup originelle. Par conséquent, il faudra ajouter parmi les candidats au podium les voitures de First Motorsport, AD Sport, Markant, Speedlover, GPR, NGT, S&P, Coast et Ham Car. Et pour être complet, les BMW Z3 de G&A Racing et peut-être aussi la Gillet Vertigo de MRS, qui pourraient ne pas se contenter d’un rôle secondaire. Tous et toutes évidemment, espèrent être épargnés par la malchance afin de progresser petit à petit dans le classement de cette manche particulièrement épuisante.
Les autres En Division Tourisme, le classement intermédiaire semble dénué de logique. C’est en effet la BMW de Belgium Racing, pilotée par Broodcooren/De Coster et inscrite en classe TB, qui mène les débats. Mais bon, il faut reconnaître ses mérites, dont le premier est d’être la seule voiture - avec celle de canon/Essers - à avoir systématiquement rejoint l’arrivée, et souvent sur le podium en plus. Voir le drapeau à damier est apparemment la seule consigne donnée à ce sympathique duo par leur direction d’écurie. En théorie bien sûr, ils ne peuvent rien contre les BMW V8 bien plus rapides de G&A Racing (Smets/De Keersmaecker/Verdonck), GS Motorsport (Severich/Steinberg/Neyens, Beliën/Jakobs/Brinkmann/Colman et Carlier Racing), qui sont toutes en classe TA, à l’instar des BMW M3 de Beckers, Cassiers et de la famille Van Samang. Revenons à la classe TB, où les principales rivales de Broodcooren/De Coster devraient être les BMW pilotées par Josten/Van Campenhoudt/Cracco, canon/Essers/Grouwels/Wijnen, Moore/Cox/Cloet (sur leur toute nouvelle BMW E46), la superbe BMW E46 Compact de Van der Kolk/Ambaum/Köhler/Thuis et les filles de Daikin, Ickx/Van de Velde/Grifnée/Uljee. Ces dernières avaient brillamment commencé l’année en s’imposant dans la course inaugurale, mais ont sombré dans les profondeurs du classement après une succession de déboires. Après ses escapades à succès en LMES, dont elle est actuellement aux commandes, Vanina Ickx devient petit à petit une vedette dans le milieu. En Division Silhouet, deux BMW sont inscrites sous la bannière de KS Motorsport pour Van Bellingen/team/Vandermaesen/Fumal et Moonens/Lippens/Werckx/Van Gorp. Tout comme les BMW V8 de la Division Tourisme, KS Motorsport espère se faire une place aux premiers rangs avec ses puissantes Silhouet. La tradition veut qu’un certain nombre d’invités viennent renforcer la liste des participants des Euphony 24 Heures de Zolder. Il s’agira exclusivement de Porsche GT3 cette année. Une course dans la course par conséquent. Enfin, deux écuries sont issues de la Zolder Touring Cup (H&M Racing et Luc Gabriël Racing); d’autres sont des habituées du BTCS, comme BPO Racing et Jes Competition, auxquelles s’ajoutent une quatrième voiture de l’écurie de Speedlover, une de la famille Dumarey et une autre d’AD-Sport.