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Nouveaux vainqueurs et nouveaux leaders
La deuxième manche de la Dunlop Sport Maxx Endurance Cup a connu une issue particulièrement animée. En fin de parcours, plusieurs ténors ont en effet disparu du classement dans les différentes catégories. Conséquence : les podiums avaient une allure bien différente par rapport à ce qu’on a connu à Francorchamps, un constat qui vaut également pour les leaders du championnat. Pas moins de 45 bolides ont pris part à ce deuxième meeting de la saison...
Lors des qualifications, les nouveaux venus n’ont pas manqué d’abattre directement leurs cartes. C’est ainsi qu’en Classe 2, l’Ultima de Derdaele et Verhoeven s’offrait le luxe de descendre sous la barre des 1’40", précédant la Porsche de la famille Raus, qui a apparemment mis le doigt sur un nouveau set-up après la prestation moyenne de Francorchamps. Le troisième temps était à mettre à l’actif d’autres nouveaux arrivants, la Porsche 996 GT3 RS de De Laet et Vollebergh, qui étaient à leur tour un rien plus rapides que la Porsche 997 de Tavernier-Gevers et la 996 de De Coster-"Brody". Derrière ces leaders, on pointait les meneurs du championnat Jeuris-Vetters, suivis de Verhoeven-Van Uytsel, De Coster-Van Loo, les Van Rompuy père et fils, et le duo du team Accent, composé de Van Audenhoven et Cracco, qui clôturaient le top 10.
En Classe 3, la Mazda lauréate dans les Ardennes décrochait la pole position devant la BMW Z3 des Britanniques Greensall et Shelton. Les BMW des frères Werckx et Belïen-Cuyvers se partageaient la deuxième ligne, précédant les allemandes de De Doncker-Sluys et Brinkmann-Jacobs. Derrière, on pointait les BMW de Jennen-Van Samang (MSE) et Franssen-Franssen (EMG).
Avec pas moins de 20 voitures, la Classe 4 était une fois encore la plus fournie. Et c’est à un véritable festival de Renault Clio que l’on a assisté en qualifications, avec le meilleur chrono pour les Hollandais Schippers-Polderman, qui devançaient Sevranckx, Dodemont-Lefevre et Voet-Van den Broeck. La troisième ligne était occupée par la Mini A+ Racing de Vandenhaute-Van de Plas et l’Audi TT BTS de Frans-Frans. Geert Dierckx et Ron Van de Water, qui étaient montés sur la plus haute marche du podium à Francorchamps en Classe 4, décidaient de s’engager en Classe 3 en lieu et place de Harry Van de Water, le frère de Ron, contraint de déclarer forfait pour raisons professionnelles. L’objectif était de marquer le plus de points possible en Classe 3, dans l’attente de la BMW Z3. A cette fin, ils devaient renoncer à leur position de leaders de la Classe 4. Des problèmes électroniques et de freins renvoyaient la BMW au 6ème rang.
Pas moins de 7 voitures n’ont pas respecté la limite de 105 décibels, ce qui leur valait un avertissement de la Direction de Course. De quoi contraindre les différents teams concernés à œuvrer une bonne partie de la nuit de vendredi à samedi. Avec efficacité semble-t-il, dans la mesure où plus aucune voiture n’allait dépasser les limites de bruit imposées lors de la course.
C’est Patrick Derdaele qui propulsait l’Ultima en tête du peloton dès le départ, emmenant dans son sillage les Porsche de Raus, De Laet, "Brody", Verhoeven et Van Audenhove. En Classe 3, la BMW Z3 de Shelton et Greensall ne se présentait pas sur la grille de départ, ce qui permettait à la Mazda de Van Herck de se positionner d’emblée en tête du classement, non sans creuser le trou sur les BMW de Werckx, Beliën, De Doncker et Jef Van Samang. Tout aussi remarquable était la prestation de Bruno Vermeeren en Classe 4. En raison de problèmes d’alternateur lors des qualifications, il devait s’élancer très loin sur la grille de départ. Ce qui ne l’empêchait pas d’effectuer une tonitruante remontée, prenant même les rênes de la classe, non sans signer les chronos les plus rapides. Il était pourtant contraint de regagner la pitlane un peu plus tard, en raison d’un problème avec les feux stop de la Mégane. Tout bon classement pouvait dès lors être oublié, ce qui n’allait pas empêcher le bolide français de remonter au 4ème rang. Sevranckx en profitait pour prendre le commandement, entamant une jolie bataille avec Dodemont-Lefevre, Schippers-Poldermans et Beyers-Geelen.
En Classe 2, Derdaele était contraint de lever le pied, en raison de problèmes de comportement sur l’Ultima. C’est dès lors De Laet qui s’imposait en tête de la course, alors que Raus avait déjà été contraint de repasser par la pitlane et d’effectuer un pit-stop, en raison d’une crevaison. De quoi le renvoyer assez loin dans le classement. Au 9ème tour, c’était l’accrochage sérieux entre les Porsche de Tavernier et Dockerill, conséquence d’une manœuvre inattendue d’un dompteur de Mini. Le drapeau "code 60" était brandi. On notera qu’en Classe 1, cela allait crescendo pour la BMW GTR V8 EMG de Neyens-Lamster, qui signait notamment un temps de 1’42"580 en pleine phase de développement, ce qui est de très bon augure pour le futur.
Après une heure de course, et la première fenêtre de ravitaillements, les ennuis commençaient pour plusieurs teams. C’est ainsi que l’Ultima perdait ses dernières chances de victoire lorsque sa roue arrière gauche était éprise de liberté. A ce moment, Stefan Verhoeven, alors au volant, évoluait en 3ème position. A 15 minutes du drapeau à damier, Jeuris et Vetters devaient renoncer eux aussi, tandis que leurs équipiers Van Rompay-Van Rompay étaient contraints de procéder au remplacement d’un cardan, ce qui les faisait chuter dans le classement. Même désillusion pour De Coster et "Brody", qui devaient également jeter le gant. Néanmoins, ces trois Porsche allaient être classées, pour avoir parcouru une distance suffisante.
Au bout du compte, c’est le champion en titre Gunther Raus qui prenait la course à son compte, conservant l’avantage sur la Porsche JD Competition de De Laet et Vollebergh. La plus petite marche du podium tombait dans l’escarcelle de Verhoeven et Van Uytsel, qui rééditaient donc leur top 3 de Francorchamps. De quoi leur permettre de prendre la tête du championnat. De Coster et Van Loo se classaient 4èmes, précédant Van Audenhove et Cracco, et les infortunés Jeuris-Vetters (First) et Van Rompuy-Van Rompuy.
Au championnat, on se retrouve donc avec Van Beurden, Van Uytsel et Voerhoeven au commandement, devant Jeuris-Vetters-Verbist et Raus-Raus.
Dans la Classe 3, la Mazda RX-7 de la famille Van Herck a dû composer avec des problèmes électroniques durant la seconde partie de course, de quoi la contraindre à l’abandon. Le commandement de la course était dès lors pris par la BMW 1.20d de Beliën et Cuyvers, qui conservaient l’avantage sur les frères Werckx, mais aussi Brinkmann et Jacobs. Franssen, Franssen et Bader se battaient jusqu’au bout pour la 3ème place. On signalera que 9 des 10 BMW présentes au départ figuraient dans le classement final.
L’abandon de la Mazda permet aux frères Werckx de prendre la tête du championnat devant De Doncker-De Neef et Brinkmann-Jacobs, ces derniers partageant leur 3ème place avec Beliën et Cuyvers.
Peu de retraits également en Classe 4. 16 des 18 voitures qui ont pris le départ sont en effet classées. Et au volant de leur "vieille" Clio ex-Van den Broeck, ce sont Dodemont, 16 ans, et Lefevre qui créaient la surprise et remportaient la victoire, prenant le meilleur sur Sevranckx et la BMW M3 de Beyers et Geelen. Les Renault de Vermeeren et Van de Casteele, Schippers-Polderman et Voet-Van den Broeck étaient classées de la 4ème à la 6ème positions. Pas de chance par contre pour la Mini A+ Racing de Vandenhoute et Van de Plas (courroie du compresseur) et pour l’Audi TT de Frans-Frans, qui s’est débattue avec des problèmes d’embrayage. L’aventure de l’ex-star du football Vital Borkelmans s’est plutôt bien déroulée; il est vrai que le novice était bien coaché par son oncle, le très expérimenté Guy Verheyen.
Changement aussi au niveau du championnat, avec le commandement pris par Sevranckx devant Beyers-Geelen et Voet-Van den Broeck.
Plus d’infos et tous les classements sur www.dunlopendurancecup.be