Print from

Belcar 10 Hours of Zolder - Circuit Zolder 10/11-2007

Un dénouement palpitant

Le Belcar 10 Hours of Zolder marquera le dénouement final de la saison 2007 au
Circuit Zolder. La tradition veut que le public ait droit à un plateau très varié,
riche et compétitif, où les gladiateurs du Bongou Belcar Endurance Cup sont
rejoints par de nombreuses écuries invitées. Et dans le respect de la même
tradition, les champions 2007, à l’aube de cette ultime joute, ne sont pas encore
connus, pas plus au classement général que dans chacune des classes.
Comme de coutume, le Belcar 10 Hours of Zolder distribuera deux fois plus de
points que les autres manches de l’année: 50 % après trois heures de course,
autant après six heures et 100 % (l’équivalent d’une manche ordinaire) quatre
heures plus tard. À n’en point douter, les ténors aborderont cette course de
façon très tactique.
Mathématiquement parlant, pas moins de huit écuries sont encore susceptibles
de décrocher les lauriers, mais plus raisonnablement, la coupe reviendra sans
doute à une Porsche: celle de Raus, de CEO ou de ProSpeed. À propos, chacun
de ces prétendants au titre a cherché - et trouvé - du renfort auprès de pilotes
de renom. Ruben Maes par exemple, a accepté d’épauler le champion en titre, le
fils Gunther Raus. Car la participation du père, Raymond, n’est pas encore
confirmée. Leader au championnat, il a joué de malchance et subi un accident de
vélo assez sérieux, ce qui lui a valu un pneumothorax ainsi que plusieurs côtes et
une clavicule cassées. Or l’avance de la famille Raus n’est que de quatre unités
sur la paire CEO De Laet/Van Rossem. Des "roupies" quand on sait que l’on peut
encore s’attribuer jusqu’à 60 points (20 si l’on remporte le général et le double
dans la Classe). Des points bien évidemment cumulés au classement général
final. De Laet et Van Rossem seront renforcés par Fred Bouvy, qui a déjà roulé
cette année sous la bannière CEO. Quant au duo ProSpeed Van Hool/Poncelet, il
accuse un retard de 27 points, malgré deux victoires... mais surtout à cause d’un
accident aux 24 Heures de Zolder. Ils feront l’impossible pour combler le fossé,
et pourront compter, comme pour la course précédente, sur le tout nouveau
champion Belcar Bart Couwberghs.
Mais imaginons que ces trois candidats au titre galvaudent leurs chances et
qu’aucun ne franchisse la ligne d’arrivée? Dans ce cas, quelques voitures de
tourisme trépignent déjà d’impatience pour figurer sur le podium. Elles ont un
gros avantage sur les bolides de la Classe 1: leur classe compte beaucoup moins
de concurrents, ce qui leur permettra presque à coup sûr de faire le plein
d’unités aux sprints intermédiaires. Les Porsche de la Classe 1 n’ont pas cette
chance et serons bien obligées, si elles ne veulent pas y perdre trop de plumes,
de se retrouver en tête du classement après trois et six heures de course.

Mais quelles sont ces Tourismes aux dents longues? Nous songeons plus
particulièrement à la Renault Clio de Voet/Van den Broeck/Grignard et à l’ex
BMW Schubert 120 Diesel de De Doncker/De Neef/Cuyvers. Ces deux voitures de
la Classe 4 partagent la quatrième place, à 34 unités de la Porsche de Raus. Le
trio Schulpé/Vanhamme/De Backer, sur une BMW M3 inscrite en Classe 2,
pourrait aussi faire une belle opération, puisqu’il n’est qu’à une longueur des
deux voitures de tourisme précitées. À Francorchamps, elle avait terminé
huitième en général et s’était en plus imposée dans sa Classe. Mais comme celleci
comptait moins de cinq voitures inscrites, les points furent réduits de moitié,
provoquant la perte de 10 unités à la BMW… qui passa du troisième au sixième
rang du général.
Ceci pourrait se payer cash au décompte final, surtout parce qu’il est à parier
que la Classe 2 présentera de nouveau moins de cinq voitures au départ. La
principale rivale, la BMW M3 des frères Werckx, a dû déclarer forfait. Le bolide
avait été violemment heurté lors de la dernière course du BTCS. La BMW V8 de
Patrick Beliën ne sera pas de la partie non plus, les activités professionnelles du
concessionnaire BMW de Neerpelt l’empêchant d’y participer.
Hormis les équipages cités jusqu’ici, il y en a bien d’autres qui, indépendamment
du titre, souhaiteraient ajouter les 10 Hours of Zolder à leur palmarès. C’est
certainement le cas de l’armada Porsche de Vollebergh/Van Hoepen, Van
Elslander/Goegebuer/Longin, Steegmans/Van den Broeck/ Schreurs,
Kevers/Dehaye, Gevers/Tavernier, Van Audenhove/Clocheret, Van Rompuy/ Van
Rompuy/Jeuris/Vetters… et de l’Ultima d’Euroracing bien sûr, dont on annonce le
retour. Contrairement à ce que nous écrivions après le Francorchampagne, ce
n’est pas un problème de budget qui a écarté la belle exotique des champs de
courses, mais bien les organes du nouveau moteur, livrés tardivement. Mais si
l’Ultima de Pampel/Joosen a déjà décroché quatre fois la pole position et est
indiscutablement la voiture la plus rapide du plateau, c’est loin d’être la plus
fiable. Mais imaginons qu’elle rejoigne la ligne d’arrivée... Elle pourrait tout à fait
arbitrer le débat pour le titre. La paire Pampel/Joosen s’était d’ailleurs classée
deuxième au Belcar Thursday Race.
En ce qui concerne la Classe 1, la situation est identique à celle du classement
général du championnat. La famille Raus mène la danse, avec respectivement 2
et 8 points d’avance sur CEO et ProSpeed.
Après le forfait des frères Werckx et Beliën/Jacobs en Classe 2, la voie est
grande ouverte à la BMW M3 de Schulpé/Vanhamme/De Backer. Ils croisent les
doigts pour qu’au moins quatre autres voitures s’inscrivent dans leur catégorie,
de façon à se battre pour la totalité des points.
Les prétendants de la Classe 3 espèrent, eux aussi, la présence de cinq voitures
au total. Sans quoi, ils seront versés en Division 2 des voitures de tourisme ou
Division 1 des GT, comme l’exige le règlement actuel.

Geelen/Beyers sont les hommes à battre dans leur BMW M3, mais après la
victoire de l’Audi TT à Francorchamps, le tandem Frans/Van Sprundel se dit prêt
à décrocher cette rose finale. Mais l’Audi TT est une GT, et en cas de catégorie
incomplète, elle devra combattre parmi les Porsche de la Classe 1. Mission
pratiquement impossible...
Deux écuries partagent la tête en Classe 4: la BMW 120 diesel de De Doncker/De
Neef et la Renault Clio de Voet/Van den Broeck. Selon Voet, la Renault ne peut
rien contre la BMW: "Son couple est gigantesque et elle est beaucoup plus
puissante que notre Clio. Pire, la BMW diesel est même moins gourmande en
carburant et gagnera beaucoup de temps sur une course de 10 heures".
La Renault Clio du champion sortant Servranckx, hors de portée l’an dernier, a
rencontré de nombreux soucis et un accident cette année. Mais un rôle d’arbitre
est toujours possible, de même qu’une troisième place. À condition de terminer
devant la MINI de Hopmans/Horemans/Daelman et la VW Golf de
Neyens/Lamster/Franssen. La Clio de la famille Aerts et la MINI de
Bonneel/Vandenhoute sont encore d’autres outsiders à ne pas perdre de vue.
Timing & classements: www.belcar.com