Print from | |
|
Review Francorchampagne - Belcar Endurance Cup
Quelle course animée et passionnante du Belcar Endurance Cup disputé à Spa dans le
cadre du Francorchampagne ! Les ténors ne se sont faits aucun cadeau et les écarts
entre les prétendants au titre se sont encore réduits. Une fois de plus, il faudra attendre
le verdict des 10 Heures de Zolder pour connaître le nom des champions. D’autant plus
que les points de l’épreuve d’endurance, bouquet final de la saison, seront doublés.
Après quatre pole positions consécutives, l’Ultima de Pampel/Joosen a dû déclarer forfait
après la mise HS de son moteur lors de la course précédente à Zolder. "J’enrage",
déclare Joosen. "Dire qu’à Francorchamps, notre Ultima se serait encore mieux illustrée
qu’à Zolder. Mais bon, nous avons assez donné cette saison. Nous n’avons plus rien à
gagner et le budget est à sec".
Lors des qualifs, Bart Couwberghs - qui remplaçait Poncelet pour l’occasion - mit tout le
monde d’accord par un chrono canon de 2’35’’414 sur la Porsche ProSpeed. "Je suis
toujours frustré par notre abandon précoce aux 24 Heures de Zolder", déclare Poncelet.
"C’est moi qui ai demandé à Bart de me remplacer à Spa. Je n’ai commis aucune erreur à
Zolder, mais à cause de cette deuxième contre-performance consécutive, nous devrons
vraiment réaliser un résultat du tonnerre à Francorchamps pour rester dans la course
pour le titre". Le duo CEO Van Rossem/De Laet a réalisé le deuxième meilleur chrono aux
essais, mais à 3,6 secondes de ProSpeed malgré tout. La deuxième rangée de la grille de
départ était occupée par les pères et fils Raus et la deuxième Porsche CEO Racing de
Vollebergh/Van Hoepen. Malgré le cinquième meilleur temps, Van Audenhove/Clocheret
gravitaient à une dizaine de secondes de ProSpeed. Heurckmans/Colman (Alfa 156) et la
paire britannique Greensall/Dockerill (BMW Z3) furent les plus rapides parmi les invités ;
tandis que les pères et fils Van Rompuy (Porsche First), les frères Herreman (Aston
Martin GT4) et la BMW M3 de Haddouche/Heck occupaient les dernières places du top 10.
En Classe 2, la pole position est revenue à Schulpé/Vanhamme qui ont damé le pion aux
frères Werckx. Goormachtigh/Qvick, détenteurs de la pole en Classe 3 sur une BMW
compact, ont fait un joli onzième chrono au général, donc mieux que les voitures de la
Classe 2. En Classe 4, la MINI de Vandenhoute/Bonneel a surpris tout le monde en
devançant Voet/Van den Broeck et Servranckx/Schmook.
Au total, pas moins de 51 voitures animaient la grille de départ. Van Roij lança la meute
avec dans son sillage les Porsche de Van Rossem, Vollebergh, Van Rompuy, Van
Audenhove et Goegebuer. Après une vingtaine de minutes, la Porsche CEO de Van
Rossem/De Laet parvint à combler l’écart et reprendre la tête au détriment de Van Roij.
Les pères et fils Raus suivaient à quelques mètres, devant Vollebergh, Van Audenhove,
Van Rompuy et Herreman. Dirk van Rompuy perdit beaucoup de terrain suite à une
collision, alors que Peter van Audenhove, en bonne forme et quatrième, dut jeter le gant
pour bris d’arbre de transmission. Problème identique pour Philip Cracco qui dut
abandonner sa Porsche sur le bas-côté de la piste après une belle remontée.
Mais à l’avant, que d’escarmouches ! Après le relais de pilote, Couwberghs repassa
devant CEO et creusa l’écart au point de se permettre un splash and dash à une dizaine
de minutes de la fin. Van Rossem/De Laet étaient satisfaits de leur deuxième place,
d’autant plus que leurs équipiers Vollebergh/Van Hoepen les suivaient pour la troisième
marche du podium. Raus/Raus ne parvinrent jamais à trouver le bon rythme à cause de
soucis pneumatiques et d’un rapport de pont trop court. Ils terminent néanmoins
quatrièmes à trois secondes du podium et restent en course au classement intermédiaire,
mais perdent cinq points dans l’optique du titre. ProSpeed revient même en force et
garde un mince espoir. Steegmans/Schreurs terminent cinquièmes sur la Porsche AD
devant les invités Haddouche/Heck, les Porsche de Van Elslander/Goegebuer, De
Groote/De Cooman et la très belle Aston Martin des frères Herreman.
En Classe 2, le duo Schulpé/Vanhamme a toujours donné le ton, au grand dam des frères
Werckx. Ils avaient pourtant monté un nouveau moteur après la course de Zolder, mais
ont encore manqué de puissance sur le tracé ardennais trop rapide. Dommage qu’il n’y
ait eu que trois voitures en Classe 2 ; de ce fait, les points distribués ont été amputés de
moitié et la BMW lauréate perd trois places au classement général.
Le spectaculaire duo Qvick/Goormachtigh parvint longtemps à mener les débats en
Classe 3, mais dut céder en toute fin de course sous les coups de butoir de l’Audi TT de
Frans/Van Sprundel, qui a manifestement gagné en fiabilité. Geelen/Beyers restent en
tête mais, à cause de l’infortune de Van de Water/Dierckx, la belle Audi revient à la
deuxième place du classement.
En Classe 4, pas de chance - une fois de plus - pour la Renault Clio de
Servranckx/Schmook, disparue assez tôt dans la course. En revanche, quel passionnant
thriller entre la Clio de Voet/Van den Broeck et la MINI de Vandenhoute/Bonneel. La
Renault n’a pris le meilleur que dans l’ultime tour. Le père Aerts et son fils sont parvenus
pour la toute première fois à hisser leur Clio sur le podium, au détriment de la Flandria
Rent-MINI des très bons Hopmans/Horemans. La BMW Diesel de De Doncker/De Neef n’a
pas répondu aux prévisions et perd pas mal de points. Leaders de la Classe 4, ils sont
rattrapés par Voet/Van den Broeck et partagent désormais la quatrième place du
classement général. Après son départ annoncé, Hilde Gijsbrechts a dû réenfiler sa
combinaison une nouvelle fois pour remplacer in extremis Emily Kino. Mais après les
essais, l’actrice, ne se sentant pas de taille, a laissé le volant à Jef van Samang.
Une chose est sûre : que ce soit pour le titre du classement général Belcar Endurance
Cup et de chacune des quatre Classes, personne n’est encore assuré du résultat final.
Comme chaque année, les 10 Heures de Zolder nous promettent un dénouement
spectaculaire et passionnant, où les écuries et plusieurs pilotes donneront le maximum
pour le rush final vers le titre.