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3me victoire sans surprise de la Peugeot 908 de Lamy-Sarrazin
On attendait une domination insolente des Peugeot 908 HDi FAP lors de cette édition des 1000 km de Spa, 4ème manche de la Le Mans Series. En première ligne après avoir tourné quatre secondes plus vite que le reste du peloton aux essais, les Lionnes s’envolèrent en effet, la 7 de Gene-Minassian et la 8 de Lamy-Sarrazin roulant en formation durant leur premier relais. Sans faire de bruit, les diesels comptaient déjà 36 secondes d’avance sur leurs plus proches poursuivants après seulement dix tours. Mais après 58’ à peine, coup de théâtre : le proto alors piloté par le pilote d’essai Ferrari F1 était poussé dans son stand, roulement de roue arrière cassé. «Un problème récurent, » reconnaissait l’ingénieur belge Christian Deltombe surpris de voir sa voiture rentrer deux tours après réparation. « Comme au Mans, cela a cassé à deux reprises. On a préféré arrêter. » Déjà victime d’une touchette avec un concurrent attardé dès le 4ème tour (un lien de cause à effet ?), Gené voyait là s’envoyer toutes ses chances de titre en LMS.
Dès ce momen= dans le camp du constructeur français, on demanda à la voiture rescapée de Lamy-Sarrazin de baisser sa cadence et d’assurer la victoire, la 4ème de la saison pour les 908, la troisième pour l’équipage franco-portugais confortant son leadership en tête du championnat. Se contentant généralement de tourner dans les chronos de leurs rivaux, Pedro Lamy et Stéphane Sarrazin franchissaient le drapeau à damier avec deux tours d’avance sur la Pescarolo-Judd de Collard-Boullion, à nouveau la meilleure parmi les prototypes privés carburant à l’essence.
Une victoire dans une officieuse sous-catégorie facilitée par une nouvelle hécatombe décimant les rangs du LMP1.
Podium pour Eric Van de Poele et Didier Theys
Dès le départ, Jonathan Cochet, un peu trop chaud, se loupait au freinage de la Source et semait la pagaille dans le peloton en heurtant maladroitement la Lola Charouz de Mucke, la plus rapide des non-Peugeot en qualificatio= Exit d’emblée deux outsiders pour le podium. Gounon-Petrov sur la seconde Courage (problème mécanique), Shimoda (touchette alors qu’il occupait la 3ème place après un super premier relais de Johansson) puis la Zytek de Campbell-Walter (deux crevaisons puis une sortie de Ortiz) rejoignaient trop vite la liste des malheureux. La Pescarolo de Barbosa-Hall abandonnant sept tours à mi-course pour réparer un démarreur, l’autre Pescarolo « officielle » de Tinseau-Primat perdant un peu de temps en raison d’un mauvais choix de pneus (pluie) sous une averse passagère et suite à un appoint d’huile à 20’ du finish, c’est la surprenante MG-Lola de Erdos-Newton qui complétait le podium absolu. Lauréats incontestés en LMP2, le Brésilien et le Britannique devançaient de trois boucles la Lola de Burgueno-Amaral-De Castro et… la Lola-Judd Horag de nos compatriotes Eric Van de Poele et Didier Theys (associés au Suisse Freddy Lienhard), 7èmes au général.= une demi heure du verdict final, Eric Van de Poele, 4ème, ne croyait pourtant plus pouvoir ramener des fleurs à son épouse. « A la régulière, notre proto est trop lent. Impossible de faire mieux. En plus, on a commis deux erreurs. On a perdu un peu de temps lors de la sortie d’une safety car mais surtout lorsque Didier est rentré pour chausser des pneus intermédiaires dès les premières gouttes. Malheureusement la pluie s’est directement arrêtée, » regrettait-il. Puis ajoutant avec humour : « Mais une course n’est jamais finie avant le drapeau à damiers. On ne sait pas ce qu’il peut arriver. Un pilote peut aller au bac en dernière minute. » Et quelques instant plus tard, un accroc entre la Zytek de Michael Vergers et la Lola Binnie offrait in-extremis à Tintin et son compère Didier Theys un podium qu’ils n’attendaient plus.
En GT1, la Saleen S7-R Oreca d’Ayari-Ortelli a mené la course de bout en bout. Auteur d’un excellent premi= double relais, Christophe Bouchut (Aston Martin) a lâché définitivement prise après 1h40 en écopant d’un drive through pour avoir coupé des quatre roues au sommet du Raidillon. La Corvette C6-R de Luc Alphand, Patrice Goueslard et Jérôme Policand complétaient le podium. Pas suffisant toutefois pour conserver le leadership du championnat face à la Saleen S7-R.
Longtemps quatrième sur la seconde Aston Martin Larbre, Greg Franchi voyait ses espoirs de bon résultat s’envoler à une heure et demi de l’arrivée suite à un bris de démarreur sur la seconde Aston Larbre. Week-end maudit pour les nôtres en GT1 après les abandons précoces de Vincent Vosse (son équipier Dumez s’est fait percuter dès le premier virage par la Pescarolo Kruse endommageant irrémédiablement le train arrière de la C5-R Alphand devenue inconduisible) et de Kurt Mollekens (moteur sur la Saleen Racing Box).
Enfin en GT2, la bataille a fait rage durant 4 heures tr= te entre la Ferrari de Simonsen-Bell et la Porsche de Lieb-Pompidou, ces derniers faisant la différence lors du passage d’une averse.
Côté Belges, on notera l’excellent dernier double relais de Stéphane Lémeret, parmi les plus rapides en piste. L’ex-pilote de F1 Alex Caffi sur une voiture comparable aura dû le bousculer un peu pour le passer dans le dernier virage et le priver d’une très bonne 5ème place en GT2, le meilleur résultat de ses équipiers Lambert et Lefort à ce niveau. Enfin, au terme d’une course discrète (sauf quand un des pilotes loupa sans stand !) mais sans souci, la Porsche 997 GT3 RSR Prospeed de Penders-Lamot-Couwberghs franchissait le drapeau à damier au 28ème rang général, le 9ème en GT2.
Le classement final :
1. Lamy-Sarrazin (Por-Fra/Peugeot 908 HDi FAP) 143 tours; 2. Collard-Boullion (Fra/Pescarolo-Judd) à 2t ; 3. Erdos-Newton (Bré-GB/MG Lola) à 3t (1ers LMP2) ; 4. Tinseau-Primat (Fra/Pescarolo-Judd) à = ; 5. Burgueno-Amaral-De Castro (Lola-AER) à 6t ; 6. Ayari-Ortelli (Fra/Saleen S7-R) à 6t (1ers GT1) ; 7. THEYS-VAN DE POELE-Lienhard (BEL-BEL-Sui/Lola-Judd) à 7t ; 8. Gollin-Bouchut-Gardel (Ita-Fra-Sui/Aston Martin DBR9) à 7t; 9. Alphand-Goueslard-Policand (Fra/Corvette C6-R) à 9t ; 10. Fittipaldi-Garcia (Bré-Esp/Aston Martin DBR9) à 9t ;… 17. Lieb-Pompidou (All-Fra/Porsche 997 GT3 RSR) à 13t (1ers GT2) ; 21. FRANCHI-Zacchia-Fiskens (BEL-Fra-Nor/Aston Martin DBR9) à 16t ; 23. LÉMERET-LAMBERT-LEFORT (BEL/Ferrari 430 GT) à 16t ; 28. PENDERS-LAMOT-COUWBERGHS (BEL/Porsche 997 GT3 RSR)