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La victoire a Maes-Van Oost-Talpe
C’est une vérité mille fois vérifiée : pour gagner une épreuve de longue haleine, il faut être rapide mais prudent en piste, ne pas connaître de soucis mécaniques afin de limiter les arrêts au stand et avoir ce petit brin de chance qui permet notamment d’éviter les accrochages avec des concurrents en perdition. Les 25 Heures VW Fun Cup 2007 en ont apporté une nouvelle preuve : les équipages pointés au sommet de la hiérarchie au terme de ce « super double tour d’horloge » sont passés à travers (quasi…) toutes les embûches, beaucoup d’autres prétendants à la victoire ont eu moins de réussite, c’est aussi simple que cela.
Au départ, une trentaine de formations pouvaient revendiquer la victoire mais très vite, un premier « écrémage » a permis aux plus solides de s’installer dans le peloton de tête. Au terme de trois heures de ronde en effet, Maes-Van Oost-Talpe emmènent une meute où les Anglais du JPR Motorsport et de Abbey Motorsport opposent une farouche résistance aux meilleurs Belges. A ce moment déjà, quelques favoris manquent à l’appel : Sougnez-Capocci-Simul-Gressens (Colson Racing) ont perdu toutes leurs chances dans un accrochage tandis que Van Rossem-Bouvy-Timmermans-Mollekens (CEO Racing) pestent contre un allumage récalcitrant qui a ruiné leur course.
Plusieurs favoris éliminés
Lorsque sonne la 6e heure de ronde, les Anglais Rose-Harris-Pelle (JPR) confirment leurs ambitions en s’emparant du maillot jaune au nez et à barbe de Servais-Seerden-Pecoraro-Lesoinne-Bouche (Ball Events) distancés de 4 secondes seulement. Cinq équipes figurent dans le même tour, c’est dire si tout peut arriver. Le rayon des malchanceux compte quelques nouveaux clients, notamment Nava-Systermans-Vanhakendover-Pâques-Colman (Cornélis Racing Quick) un moment leaders mais victimes coup sur coup de deux contacts qui endommagent le radiateur d’abord, la suspension ensuite ; ceux qu’on surnomme les « Nava boys » peuvent plier bagages… Leurs voisins de stand, les leaders du championnat Piron-Olivier-Delrez-Vosse (Astur Car) ont plus de chance : « En repartant après un arrêt, j’ai été heurté à l’arrière par un autre concurrent, » raconte Alain Delrez. « J’ai cru à une simple crevaison mais le mal était plus profond, la suspension était touchée et la réparation a pris plus de temps, nous voilà relégués à 2 tours. »
Alors que la fête bat son plein dans le paddock, le classement prend peu à peu sa forme définitive : à mi-parcours en effet, le trio anglais est toujours en tête mais il reste sous la menace directe des meilleurs Belges parmi lesquels on pointe Jamar-Barbary-Charlier-Schroyen (Autobinche) et André-Galand-De Vits (Bean’s Project).
Maes et Van Oost sonnent la charge
Durant la nuit, Ruben Maes et Olivier Van Oost sonnent la charge : « Stefaan Talpe préfère ne pas rouler dans l’obscurité, il ne s’y sent pas à l’aise et redoute un incident dans le trafic », précise le premier nommé avant de prendre son relais pour passer à l’offensive et prendre la tête alors que le jour pointe au-dessus des collines. Miracle, la météo est toujours au beau fixe !
La matinée n’apporte aucun changement, si ce n’est la remontée de Vincent Vosse et de ses équipiers d’Astur Car et l’arrivée dans le groupe de tête de Wust-Baudart-Duculot-Sevrin (Pharma Technology) qui forcent les portes du top 10 au volant d’une voiture pourtant très secouée durant les essais. La « dream team » engagée par Michel Pulinx (Soulet-Verbist-Jamers-Moury) taille aussi sa route dans un peloton où la délégation étrangère se limite désormais aux Anglais du JPR et aux Français Decultot-Bonnel-Mathon (MV Racing Castrol), des habitués de l’épreuve ardennaise.
Mais un double tour d’horloge n’est jamais fini avant… la 25e heure, Eric Jamar et ses ailiers l’apprennent à leurs dépens quand ils doivent renoncer sur bris de boîte. La sanction est tout aussi lourde pour les « dynamiteurs » de Ball Events qui quittent malheureusement la ronde en fin de parcours, victimes comme plusieurs autres favoris d’un accrochage avec un concurrent attardé. Le trio Rose-Harris-Pelle connaît aussi une fin de parcours difficile : se débattant avec une boîte privée de deux rapports, les sociétaires du JPR se défendent bec et ongles mais ils doivent s’incliner devant Astur Car et, dans le dernier tour, ils perdent encore un rang quand Bernard André sonne la charge pour offrir à Bean’s Project une place sur le podium.
Records battus !
Un podium dominé par Ruben Maes, Olivier Van Oost et Stefaan Talpe au terme d’une course rondement menée : « A part un relais de phares défectueux, nous n’avons pas connu le moindre souci », confie Ruben qui décroche sa deuxième victoire après celle de 2002. « Nous avons attaqué fort pendant la nuit, ce qui n’était pas évident car le trafic était très dense… Mais nous sommes parvenus à éviter tous les pièges et nous avons assez aisément contrôlé nos adversaires jusqu’au drapeau à damier. » La médaille d’argent revient aux leaders du championnat, presqu’étonnés de se retrouver en aussi bonne position : « Au petit matin, j’étais satisfait avec une place dans le top 10 », explique Pierre Piron. « Mais nous avons gardé une cadence très soutenue jusqu’au bout, au point d’effacer partiellement le handicap concédé lors du contact dont a été victime Alain Delrez. Finalement, nous avons eu raison d’y croire jusqu’au bout… » Un raisonnement que confirme Bernard André, auteur d’un dernier relais de folie pour hisser la VW Fun Cup de Bean’s Project sur la troisième marche du podium : « A part une lame cassée et un train avant légèrement ouvert, nous n’avons connu aucun contretemps. Mais ces ennuis étant survenus en début de course, nous n’avons pu nous permettre le moindre relâchement. Alors, ce podium a vraiment une saveur toute particulière. »
Une précision encore : avec 431 tours couverts, les vainqueurs sont les nouveaux recordmen de l’épreuve. Et tant qu’à parler de record, soulignons celui de la participation : 162 VW Fun Cup au départ, il fallait le faire !
Classement
1. Maes-Van Oost-Talpe (Maes-Van oost) 431 tours
2. Piron-Olivier-Delrez-Vosse (Astur Car) à 2 tours
3. André-Galand-De Bits (Bean’s Project)
4. Rose-Harris-Pelle (JPR Motorsport)
5. Wust-Baudart-Duculot-Sevrin (Pharma Technology) à 3 tours
6. Pulinx-Soulet-Verbist-Jamers-Moury (M.PUlinx Messageries)
7. Schoofs-Janssens-De Keijser-De Cock (BRE-Orelius) à 6 tours
8. Balas-Ferté-Iliano (911 SPI 2) à 7 tours
9. Sturdza-Brechbuhl-Lemoine-Lemoine (Sturdza-Street Machine) à 8 tours
10. Henrotte-Detré-Vroman-Mathieu (Contact)
11. Alberghino-Quaderno-Bianchet-Mancin (Happy Racer 1)
12. Ballivet-Hoffet-Lacaze-Chrétien-Bernard (Evorace 5)
13. Pernaut-Bréard-Hoquet (Orthes-Stephya)
14. Grenier-Grenier-Rigaud (Evo Race 4)
15. Maillet-Dubois-Dubois-De Keijser-De Keijser (Ravago) à 9 tours
16. Anquetil-Cervin-Radet (Street Machine)
17. Daziano-Gazeau-Fontaine (Over Drive 2)
18. Beckers-Mesdagh-Van den Bosch-Van den Bosch (M&MS) à 10 tours
19. Decultot-Bonnel-Mathon (MV Racing Castrol)
20. Beighton-Beighton-Bryant-Grady-Noyce (Team Tiger)
Catégorie biplaces
Perdieus-Perdieus-Perdieus-Perdieus (RG-Perdieus Motorsport) 405 tours
2. Avanzini-Vaxelaire-Wouters-Jadot (Live Racing Expérience) à 5 tours
3. Spitzer-Hermans-Jadoul-Meert-Vanbellingen (Vroom.be-Streetmachine) à 10 tours
4. Bry-Dagoneau-Bernard-Alessandria-Avezou (Evorace Compétition 4) à 12 tours
5. Farcy-Van Laethem-Lucas-Van Canneyt-Nava-Theeuws (Kidding Team) à 21 tours