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« Remettre l’eglise au milieu du village, pour que le sport retrouve ses droits »
Les passions se sont rapidement apaisées au lendemain du Trophée de Bourgogne et les esprits sont désormais tournés vers les 12 Heures de Spa qui mériteront plus que jamais le titre de « sommet » des Belgian Touring Car Series 2007. Pour autant, les promoteurs n’ont pas rangé les courses bourguignonnes aux oubliettes, c’est peu le genre de la maison. A tête reposée, ils en ont tiré plusieurs enseignements importants. Tour d’horizon en cinq points avec Christian Lahaye.
Les incidents de course à Dijon.
« Nous endossons, avec la direction de course et les différents services engagés, la responsabilité de deux erreurs qui ont marqué ce meeting. Ce sont les premières qui méritent l’écho en quatre années d’existence des BTCS. C’est très peu et je voudrais qu’au-delà des critiques, on retienne ça ! Tout récemment, le milieu du football professionnel a élu son arbitre de l’année : ce dernier a reconnu des fautes de jugement qui avaient parfois eu des conséquences importantes sur les résultats des matches mais cela ne l’a pas empêché d’être désigné comme le n°1 de sa corporation ; voilà peut-être un exemple à méditer… A l’image de cet arbitre, nous demandons juste que les jugements restent mesurés. Par ailleurs, j’ai constaté qu’au cours du dernier week-end DTM, la « safety car » n’a pas… trouvé la tête de la course et qu’en même temps, du côté de Bucarest, l’organisateur du FIA GT présentait ses excuses à la suite d’erreurs de podiums. Comme quoi, personne n’est à l’abri… »
Le travail de l’équipe.
« PRC n’est pas la FIA mais chacun y assume sa mission avec la plus grande intégrité. Et je ne laisserai personne en douter ! La direction de course n’a pas de leçon à recevoir. Simplement, elle s’efforce de garder une certaine souplesse dans l’application des règles, sans quoi les concurrents passeraient plus de temps en stop and go et drive through que sur la piste… Je le répète, tout s’est bien déroulé depuis quatre ans et il serait dommage de tout remettre en cause sur base d’un seul meeting un peu difficile. Cela ne nous fera pas perdre le sourire pour autant. »
L’ambiance générale.
« On touche le nœud du problème : sans prétendre que tout est parfait dans les BTCS, il importe quand même de souligner que ce championnat a rapidement gagné ses lettres de noblesse et peut largement soutenir la comparaison avec ce qui se fait à l’étranger. Mais il existe parce que la VW Fun Cup existe. Et non l’inverse… Alors, dans les organisations PRC, on est à la fois professionnels et fun. Les pilotes ne doivent jamais l’oublier, c’est comme ça. Autre élément, purement comptable celui-là : les ‘’petites voitures’’ et les ‘’pilotes du dimanche’’ sont indispensables à l’équilibre financier de la série. Si PRC avait l’idée – saugrenue – de réserver les BTCS aux vingt concurrents de pointe, les droits d’engagement seraient triplés. D’autre part, on peut rappeler que les dépassements des concurrents plus lents font partie intégrante du sport automobile. Voyez les 24 Heures du Mans ou ces épreuves réunissant régulièrement plus de 200 participants sur le vieux Nürburgring. Moi, je veux bien séparer petites et grosses machines et allouer 5 heures supplémentaires aux BTCS : commencez déjà par nous verser les quelque 50.000 euros que PRC ne trouvera plus ailleurs et qui sont indispensables à l’équilibre financier... »
Le temps pivot.
« A Dijon, alors que le temps pivot était de 1.24 il y a deux ans, des voitures ont tourné dans les 1.20 lors d’essais privés. Même si le 1.23 en course était un peu au-dessus de la vérité, globalement, ce n’est pas à l’organisateur de s’adapter mais aux teams de dépenser moins d’argent afin que le challenge reste intéressant. Et tant pis, si d’aucuns ne comprennent pas l’esprit. Un jour, on va sûrement modifier certaines règles, en supprimant éventuellement le temps pivot pour les essais, mais pas à la sauvette. Aucun team ne le souhaite. Pour les 12 Heures, je fixerai un temps pour les essais et un autre pour la course après les essais privés de cette semaine. Seule nouveauté : en course, il y aura un joker avec 5 dixièmes de battement. »
L’horizon 2008.
« Est-il bien raisonnable de voir des prétendants à un titre national se plaindre de l’escalade des coûts et tourner parfois durant deux ou trois jours en essais privés pour préparer un seul meeting ? Doit-on dès lors s’étonner de voir les budgets exploser ? En 2008, pour les S1 et S2, seuls les essais privés lors des séances désignées par PRC devraient être autorisés. Nous avons d’autres idées qui doivent mûrir, nous y reviendrons en temps utile. Là, nous préférons consacrer toute notre énergie à l’édition 2007 des 12 Heures de Spa. Le sport, et rien que le sport, va y retrouver tous ses droits ! »
Prc Group
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