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La famille Raus prend les commandes
Dans l’avant-dernière épreuve de l’année, Raymond et Gunther Raus ont réussi à prendre la tête au classement général du championnat, au détriment de Servrankx. Après un début de saison difficile, les père et fils Raus cartonnent. Ils ont remporté la course du Lausitzring mais n’y ont décroché que des demi unités en raison de la faible participation en Classe 1. En avant-programme des Euphony 24 Heures de Zolder, ils ont de nouveau franchi le drapeau à damier en tête, prenant place au classement dans le sillage immédiat de la Renault Clio de Servrankx. Et le week-end dernier, ils ont réitéré cet exploit en damant le pion à tous leurs rivaux et en prenant la tête du classement général. Servrankx, assisté de Jan Schmook, parvint toutefois à limiter les dégâts car sa Clio remporte la totalité des points en Classe 4 et termine septième au général. Brinkmann-Jakobs et les frères Werckx-Werckx, au terme d’une course animée, font également une belle opération au championnat. Après une course de 150 minutes, le duo germano-néerlandais ne comptait que 16 secondes d’avance sur Werckx-Werckx, ce qui lui permet toutefois d’obtenir une troisième place provisoire devant les deux frères.
Il ne reste plus qu’une seule joute, les Belcar 10 Hours of Zolder, où les points seront doublés. Cinq équipes peuvent donc encore prétendre au sacre ultime.
Les essais qualificatifs ont été réquisitionnés par la demi-douzaine de Porsche GT3 qui peuple la Classe 1. La GT3 blanche de la famille Raus était la seule à passer sous la barre des 1’42. Elle devançait de 8/10 de seconde celle de Vanderhaeghe-Van Hooydonck et de 1,2 seconde celle de Luc ‘BonGou’ Gevers-Tavernier. Van Beurden-Segers, Goegebuer-Van Elslander et Van Audenhove-Clocheret se suivent à courte distance et complètent les trois premières lignes de départ. Pampel-Van der Valk étaient les plus rapides sur Tourisme, devant les voitures des frères Werckx et de De Backer-Vanhamme. L’Audi TT de Van Sprundel-Frans clôture le top 10 sur la grille de départ. La grande absente était la Porsche du duo ProSpeed Van Roij-Poncelet, victime d’une violente sortie de piste lors des essais du jeudi.
Le départ ne se fit pas sans casse... Gunther Raus s’élança le premier des starting-blocks, suivi par Van Elslander qui remonta quatre places d’un seul coup. La BMW de Pampel semblait bien partie elle aussi, mais au deuxième virage, elle fut harponnée par la Porsche de Van Audenhove. Les deux bolides terminèrent leur course dans le bac à sable. Derrière elles, plusieurs voitures, dont celle de Werckx et Van Sprundel, durent piler net pour éviter le crash. Cafouillage, dérapages sur des pneus encore froids, mais chacun parvint à reprendre sa route. Sauf la Porsche de Van Audenhove-Clocheret, fameusement amochée, qui fut obligée de rejoindre le stand à quatre reprises et perdit toutes ses chances. Pampel en revanche, remonta à l’assaut le couteau entre les dents. Il améliora plusieurs fois son chrono des essais qualificatifs et fut finalement récompensé de ses efforts en renouant avec la tête en Classe 2.
On ne peut en dire autant de la Porsche MExT de Van Elslander-Goegebuer : dans la deuxième boucle, son moteur perdit la voix dans la descente du Sacrament. Sans direction assistée ni servofrein, Van Elslander disparut dans le bac à gravier. On le vit réapparaître sporadiquement, mais des problèmes électroniques furent localisés dans le faisceau de câbles, et c’est finalement frustré que le pilote dut jeter le gant.
Pas de souci pour Raus, qui conforte son avance alors que Van Beurden-Segers et Gevers-Tavernier s’arrachaient les cheveux pour la deuxième place. Ce duel acharné dura plus d’une heure, jusqu’à ce que les deux voitures rentrent pour les relais de pilote. Sur l’entrefaite, Guido Werckx avait fait une jolie remontée après son dérapage au départ. Après 60 minutes de course, la BMW de De Backer-Vanhamme dut même céder la tête des opérations à Merckx. Brinkmann suivait à une poignée de secondes tandis que Pampel commençait à percevoir ce trio à l’horizon.
Après le changement de pilotes, la famille Raus continua de mener les troupes à la baguette. Van Hooydonk prit le volant de Vanderhaeghe en quatrième position et vint brièvement se placer deux rangs plus hauts devant Van Beurden-Segers et Gevers-Tavernier. Le duo Euroracing Pampel-Van der Valk était sur l’entrefaite revenu au cinquième rang du général et en tête de la Classe 2 devant Danny Werckx, Jan Jakobs et De Backer. En Classe 4, Servrankx, sous la menace de Van den Broeck-Voet, devait défendre sa position de leader qu’il parvint à conserver malgré un stop & go pour excès sonore.
Dans la dernière phase de la course, le public eu droit à un joli duel entre les deux Porsche BonGou. Gevers parvint à arracher la troisième place, mais pas pour longtemps : au Jacky Ickx, il glissa sur une flaque d’huile et dut rentrer aux stands. Van der Valk s’était bâti une belle avance en Classe 2, sans savoir que son cardan allait rendre l’âme dans l’ultime tour de la course. Jan Jakobs avait engagé l’offensive finale et, de façon totalement inattendue, devint lauréat en Classe 2 devant Werckx et Van Manshoven-Jef Van Samang. Ces derniers, partis des stands, ont fait une course parfaite et d’une grande régularité sur la BMW Compact de MSE. De Backer-Vanhamme terminent quatrièmes en Classe 2 malgré 4 pitstops pour problèmes techniques. Servrankx remporte la Classe 4 devant Van den Broeck et est septième au général. Il cède sa place de leader mais reste à l’affût. Le podium au général revient à la famille Raus, flanquée par Vanderhaeghe-Van Hooydonck et Van Beurden-Segers. Remarquons tout particulièrement la brillante performance de Vanderderhaeghe-Van Hooydonck-Corbiau, dont c’est la première saison en sports automobiles et en Belcar Endurance Cup.
Les écarts entre les ténors sont minimes, tant au classement général que dans leurs Classes respectives. Les Belcar 10 Hours of Zolder, le samedi 11 novembre prochain, s’annoncent donc palpitantes et disputées jusqu’au bout.