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SRT a fond pour la victoire
L’avant-dernière manche du championnat Mediagroep Van Dyck Belcar Original est au menu du circuit de Spa-Francorchamps le week-end prochain. Après les éprouvantes Euphony 24 Heures de Zolder, les teams et pilotes ont eu six semaines pour se remettre de leurs émotions, de leur joie ou de leurs déboires, pour rétablir les voitures et recharger leurs batteries pour les deux dernières confrontations de la saison. Qui vont se succéder rapidement, séparées d’un week-end seulement...
La course d’endurance limbourgeoise a donné au championnat sa tournure définitive. C’est la première fois que GLPK a laissé filer des unités cette saison, au profit de SRT qui s’est emparé à la fois de la pole et de la victoire finale. La Corvette GLPK, on s’en souvient, a perdu beaucoup de temps lors d’un changement de boîte de vitesse. Elle s’est même faite dépasser par la Marcos d’Eurotech, qui termine deuxième. Mais GLPK a remporté les deux sprints intermédiaires après 6 et 12 heures de course, il ne concède donc que quatre points...
Du coup, l’avant-dernière course du Mediagroep Van Dyck Belcar Original s’annonce comme une lutte entre deux géants. La Corvette SRT, sponsorisée par Williams, s’est rapprochée à 20 longueurs de celle de GLPK. En théorie, SRT peut toujours jouer un rôle important pour le titre. Contrairement à ce que nous avions annoncé dans le Belcar Short News 19, David Hart est bel et bien sur la liste des inscrits : il partagera la Corvette SRT avec Maxime Soulet et Jos Menten. Le règlement prévoit en effet la participation à toutes les courses d’un des pilotes repris sur la liste d’inscription de la première manche de l’année. Et comme Sebastiaan Bleekemolen ne peut y prendre part suite à une hospitalisation, c’est David Hart qui s’y colle. Sans quoi, la voiture numéro 1 aurait été reléguée en Classe 4, et donc privée de points. "David Hart fera en effet partie du team à Spa, même s’il est encore un peu trop tôt pour élaborer une stratégie.
La façon dont nous allons aborder cette joute dépendra des séances qualificatives", assure Patrick Selleslagh en expliquant son choix de pilotes. En théorie, Jeroen Bleekemolen avait été choisi pour partager la voiture numéro 1 avec Hart et Soulet. Mais suite à de récents développements aux Pays-Bas concernant le choix des pilotes en A1GP, défendre les couleurs de sa patrie était devenu une priorité pour lui - et on le comprend. Comme Jos Menten était sans volant pour le week-end à venir - étant donné que CEO Racing avait déplacé Bouvy de la Porsche PSI vers celle de Pim Van Riet -, le choix a été vite fait. D’autant plus que Menten connaît bien la Corvette et a déjà couru avec SRT aux 24 Heures de Francorchamps en 2005. Comme annoncé dans le précédent Belcar Short News, SRT mettra tout en oeuvre pour prouver sa capacité à battre GLPK dans les manches ordinaires de 125 minutes. C’est pourquoi SRT a fait appel à une deuxième Corvette, confiée aux bons soins de Jan Heylen et Christophe Bouchut.
Ce véloce tandem disputera sa première course Belcar cette saison, en Classe Invités par conséquent Mais avec une voiture qui ne pèse que 1180 kilos, comme l’exige le règlement. Par conséquent, tout nous annonce une lutte palpitante et spectaculaire. Reste la question cruciale : GLPK mettra-t-il un point d’honneur à s’imposer ou se contentera-t-il de se placer dans l’optique du championnat? Mais à entendre le duo Kumpen/Longin, le doute n’est pas permis : les deux compères vont relever le défi et lutter pour la victoire au classement général. Ces deux ténors sont bien conscients qu’il leur sera très difficile de battre une voiture identique pesant 100 kilos de moins, qui plus est pilotée par deux autres poids lourds de la compétition automobile : Heylen et Bouchut. Anthony Kumpen : "Nous avons entamé la saison avec comme objectif de remporter toutes les courses. Nous n’y sommes pas arrivés.
Par conséquent, nous ferons le maximum pour en remporter 6 sur 7. C’est vrai, nous devons tenir compte de la différence de masse. Mais chaque course doit être disputée. Et c’est peut-être par un pitstop ultrarapide que nous pourrons finalement faire la différence..." Du côté de GLPK, on s’affaire également à calculer comment Bert et Anthony peuvent terminer le Driver Challenge à égalité de points. Pour rappel, ce Challenge est calculé sur base des points récoltés par chaque pilote à l’issue de chaque course, complété des bonifications octroyées aux pilotes réalisant la pole position (3 points) et le meilleur tour (1 unité). À la veille des Euphony 24 Heures de Zolder, les deux équipiers étaient à égalité. C’est Maxime Soulet, pour SRT, qui a réalisé la pole position lors des qualifications aux 24H et Kumpen le tour le plus rapide en course. Bert Longin accuse donc une longueur de retard sur son équipier. "Le Driver Challenge est une partie importante du championnat", explique Anthony Kumpen. "Il couronne le pilote le plus rapide et le plus régulier de la saison.
Mais nous pensons tous les deux qu’en endurance, c’est le résultat du championnat qui couronne une écurie. C’est pourquoi nous essaierons de terminer la saison à égalité. Comme la Corvette de Bouchut-Heylen sera en Classe 4 et ne pourra donc prétendre aux points, Bert pourra se focaliser sur la pole sans songer aux chronos de Bouchut et/ou de Heylen. Un scénario qui se reproduira aussi pendant la course. Dans ce cas, nous serions au Belcar Last Race à Zolder avec un écart de trois unités en faveur de Bert. Ce sera à mon tour d’enlever la pole, pour revenir à égalité. Mais nous devrons bien faire attention à ne pas réaliser le tour le plus rapide en course !" Cela pourrait donner des couleurs à la manche finale, où GLPK s’efforcerait de ménager la concurrence. Allons-nous vers une course disputée essentiellement dans les pitlanes ?
Une réflexion qui en amène d’autres chez les écuries les plus compétitives. La Marcos LM600 d’Eurotech n’est mathématiquement pas encore écartée du titre, mais ce dernier semble bien utopique avec 76 points de retard. Pour rappel, il n’en reste que 80 à distribuer. Goossens/Van Dongen n’ont pas pris part à la manche disputée en ex-Allemagne de l’Est, sur l’EuroSpeedway de Lausitz, et ont donc perdu un joli paquet d’unités. Si l’un des principaux candidats en Classe 1 est contraint à l’abandon, plusieurs autres seront sans doute intéressés par une place sur le podium de Francorchamps.
On songe en particulier à la Porsche bi-turbo AD-Sport de Kris Wauters et Patrick Scheurs (qui remplace le chanteur Koen Wauters, confronté à un agenda professionnel trop chargé). La Stealth de Van Moerbeke Hillebrand pourrait aussi créer la surprise en Ardennes, de même que les Porsche bi-turbo de Steegmans-Steegmans (AD Sport), Bouillon-Kuus (McDonalds), Meulders-Grutman (S&P), Ham Car et JMT. La famille Taymans se présente avec des équipiers internationaux expérimentés.
En Classe 2, le Racing festival devrait être la course de la vérité pour la Porsche RSR ProSpeed de Penders/Lamot. On se souvient que l’an dernier, ces deux pilotes étaient en lice pour le titre au général jusqu’au dernier mètres de l’ultime manche de l’année, mais les choses tournent moins bien cette saison et le duo n’est que deuxième en Classe 2. Sans doute personne n’aurait parié un kopek en début d’année sur la BMW V8 de GS Motorsport, confrontée à tant de soucis en 2005. Mais le team allemand a changé de motoriste et la "BM" est devenue d’une fiabilité exemplaire. Son duo Severich-Josten a déjà remporté trois des cinq manches, y compris les Euphony 24 Heures de Zolder, sans le moindre pépin mécanique.
Dans une autre course, un incendie a refroidi ses ardeurs mais la voiture a pu reprendre la piste et glaner 8 points supplémentaires. Les pilotes de ProSpeed sont par contre contraints à la course-poursuite depuis la première confrontation de l’année, perdue suite à la casse de la toute nouvelle boîte séquentielle. Alors qu’ils occupaient la tête, Penders/Lamot ont donc vu s’évaporer les 20 points qui leur étaient promis. Aux 24 Heures de Zolder, ProSpeed a aussi vu s’envoler une place pratiquement assurée sur le podium, voire même une victoire, à cause de problèmes de cardan...
Et d’un réservoir pratiquement vide dans les derniers tours. Aujourd’hui, la paire Penders/Lamot accuse 12 longueurs de retard sur la BMW V8. La Porsche est plus rapide que sa rivale sur le circuit ardennais, mais récupérer 12 points ne sera pas une sinécure, car les autres teams ne resteront pas les bras croisés...
Nous songeons plus particulièrement à la Mosler de Kenis-De Keersmaecker et à la Porsche RSR flambant neuve de Van Rossem-Maes. La Mosler ne s’est pas encore entraînée sur le circuit spadois suite au retard de livraison d’un coussinet de moteur. Mais personne ne doute qu’elle y sera très rapide. G&A ne cache d’ailleurs pas son intention de remporter sa Classe. Par l’entremise de son tandem Van Rossem-Maes, Euroracing ne lui fera évidemment pas de cadeau. Parmi les autres outsiders importants, citons notamment les Porsche RS et RSR de la famille Thiers, les pilotes CEO De Laet/Volleberg et la Dodge Viper des frères Grouwels. Cette dernière est déjà montée sur le podium à trois reprises mais a reculé du troisième au cinquième rang de la Classe 2 après son échec aux Euphony 24 Heures de Zolder.
Cependant, cette Viper n’est pas dénuée de potentiel, comme en témoigne le Belcar First Race à Francorchamps. Elle pourrait donc créer la surprise le week-end prochain. En Classe 3, personne ne sait encore comment Belgium Racing a digéré son week-end calamiteux des Euphony 24 Heures de Zolder. L’Ultima, modèle de fiabilité depuis le double tour d’horloge limbourgeois en 2005, a connu une telle guigne qu’elle s’est vu écartée de la position de tête au profit de la Porsche GT3 Supercup de First Motorsport de Haane-Meert : victime d’une collision, entraînant des problèmes de boîte de vitesses, puis des soucis électroniques...
De ce fait, leur avance de 5 points n’est plus qu’un souvenir et le team accuse maintenant 19,5 unités de retard sur les premiers de la Classe. First Motorsport en effet, a décroché le plein pot tant aux sprints intermédiaires qu’après 24 heures. Sans malchance du côté du duo Haane-Meert, il sera presque impossible à Derdaele et Co de combler le fossé au cours des deux dernières manches de la saison. Telle est la situation depuis le verdict des 24 Heures de Zolder. Mais au moment de coucher ces lignes, il n’est pas encore certain que les actuels leaders prennent le départ à Francorchamps.
Lors des essais de la semaine dernière, la Porsche de Haane-Meert, pilotée par Peter Van Delm, a embouti un mur de pneumatiques suite à un éclatement de pneu et est fortement endommagée. Jo Jamers s’arrache les cheveux pour trouver une solution : il n’y aurait pas de nouvelle caisse chez Porsche Motorsport et le temps - et le budget - manquent pour réparer le tout. Les deux autres Porsche du team sont réservées sous contrat. Il n’est pas impossible que Jo Jamers déclare forfait pour une course.
Ce serait dommage d’en arriver là, sauf pour l’Ultima bien entendu, qui pourrait revenir dans l’arène pour le titre. Si c’est le cas, celui-ci ne se jouerait que dans la toute dernière manche de l’année, le Belcar Last Race à Zolder. N’oublions pas que la deuxième place de Belgium Racing n’est pas encore assurée, puisque sa contre-performance aux 24 heures a fait revenir les Porsche de Van Hover-Verhoeven (Bongou/Speedlover) et de NGT à seulement 3,5 et 6,5 points. En supposant que First Motorsport trouve malgré toute une solution pour Haane-Meert, personne ne doute que cela bataillera ferme pour les places d’honneur. Les candidats potentiels au podium à Francorchamps sont nombreux.
Citons par exemple la Porsche Flandria Rent de Mattheus/Boden, qui a remporté la manche inaugurale à Francorchamps, les Porsche de GS Motorsport pilotées par Steinberg-Neyens et Van Loo-Thomas et celle de First Motorsport conduite par Van Rompuy-Jamers. Cette dernière est toujours en lice avec Stephanie Boden pour le Ladies Challenge. Et enfin, ne perdons pas de vue un duo très rapide formé pour l’occasion, Bouvy-Van Riet, sur la Porsche CEO. Dimanche prochain, nous devrons remplir nos obligations d’électeur au niveau communal et provincial. Mais pour les adeptes des Belcar Series, ce n’est pas un souci : le départ de la course du Belcar Sprint Cup sera donné à midi vingt, celui du Mediagroep Van Dyck Belcar Original à 13 h 15.