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BSN-18 (fr)
Plusieurs faits ne sont pas passés inaperçus lors des Euphony 24 Heures de Zolder 2006, mais la place a manqué pour les évoquer. Une conséquence directe du Belcar Umbrella, qui regroupe plusieurs disciplines des Belcar Series lors d’un même week-end, est que certains pilotes participent à des compétitions différentes et prennent donc le départ plusieurs fois sur un même week-end. Et cela semble être la spécialité de Tom van den Plas, inscrit à la fois en Belcar Sprint Cup (MINI), Belcar Endurance Cup (MINI) et Euphony 24 Hours of Zolder (Porsche JMT). Ruben Maes a combiné les 24 Heures de Zolder avec deux courses en Legends Cars, alors que Vandenhoutte était au four et au moulin en BSC et BEC. D’autres pilotes ont participé aux 24 heures et à l’une de ces deux compétitions, à savoir les père et fils Raus, Van Hover, Tavernier, Pampel, Guido Werckx, Van den Broeck, Van Audenhove, Beckers, Van Roij et Poncelet.
Le quatuor ProSpeed Van Roij-Poncelet-Kelders-Nelissen Grade a eu le triste honneur d’être le premier à rejoindre le parc des abandons des Euphony 24 Heures de Zolder. Dès le quatrième tour déjà, Kelders était victime d’une touchette involontaire dans la zone de freinage du Villeneuve et tirait droit dans le mur. La Porsche bi-turbo de Meulders-Grutman-Verdonck-Metior, la seule voiture partie des stands, a en tout début de course connu des problèmes de boîte de vitesse, qui l’ont contraint à jeter le gant. Sur les 41 équipages présents au départ, 26 ont été classés.
La Corvette SRT, lauréate de l’épreuve d’endurance, a bouclé au total 828 tours, une nette progression par rapport aux 799 réalisés l’an passé. C’était déjà un record, il a donc été pulvérisé malgré la pluie (contrairement à 2005) et les nombreuses sorties de la voiture de sécurité.
On sait qu’une course d’endurance se gagne ou se perd dans les stands. Indépendamment des pertes de temps du ravitaillement, la Corvette lauréate n’a passé que 25’12 dans les box. KS Motorsport n’a mis que 27’15 pour tous les relais des pilotes contre 29’09 pour First Motorsport (voiture numéro 50). La deuxième BMW Silhouet de KS Motorsport a passé 31’18 dans les stands, tandis que la BMW V8 de GS Motorsport, vainqueur en Classe 2, y consacrait 34’04.
Bien sûr que l’on ne met pas Paris en bouteille, mais c’est un réflexe normal que de spéculer, après coup, avec des "si". Quelques exemples montrent qu’il s’en faut parfois de peu pour renverser une tendance. Le fait que la Marcos LM600 ait passé dans les stands 12 minutes 34 de plus que la Corvette SRT, envers laquelle elle accuse à l’arrivée un retard de 12’39, laisse à réfléchir. Cela confirmerait aussi l’explication du patron d’Eurotech, Wim Noorman, qui a prétendu qu’il aurait pu gagner la course s’il s’était inscrit avec quatre pilotes au lieu de trois. SRT a, certes, perdu du temps suite à une collision, mais de son côté, Cor Euser a également été ralenti en terminant dans le bac à sable dans les derniers tours de l’épreuve. Tout cela aurait de toute façon pu donner un épilogue haletant, mais on se dit aussi que SRT, sous la pression, aurait probablement haussé le rythme.
Tout cela, bien sûr, ne sont que suppositions chiffrées. La même chose prévaut pour GLPK. Le changement d’une boîte de vitesses lui a fait perdre 52 minutes sur SRT. Anthony Kumpen rejette la responsabilité sur son fournisseur, qui aurait commis une erreur d’assemblage. Si l’on convertit 52 minutes en tours, la Viper GLPK s’impose avec une avance colossale.
En Classe 2, la Porsche ProSpeed de Penders-Lamot-Dujardyn-Jacobs a passé 33 minutes de plus dans les box que GS Motorsport, vainqueur avec 19 minutes d’avance à l’arrivée. Le cardan défectueux a sans doute pesé lourd pour ProSpeed. Dommage, car on aurait eu droit à une lutte endiablée entre la BMW V8, la Mosler de G&A - qui a perdu une quinzaine de tours à cause d’un câble d’accélérateur cassé - et les deux Porsche RSR de CEO (Maes-van Rossem-De Laet-Volleberg et Bouvy-Menten-Belloc-Verbergt), confrontées à des problèmes d’embrayage. Les frangins Thiers ne sont pas à oublier : sans leur collision avec la BMW de Daikin, ils auraient pu lutter pour un podium en Classe 2.
Passons en Classe 3, où l’Ultima de Belgium Racing est restée clouée plus de cinq heures, contre respectivement une petite heure et quelque 90 minutes pour les Porsche de Bongou et Speedlover. Idem pour la Porsche de GS Motorsport. Toutes ces données sont détaillées sur www.raceresults.nu.
Dans certains cas, des circonstances extérieures empêchent de respecter la stratégie prédéfinie, entraînant de petites catastrophes. ProSpeed peut en témoigner. Suite à des crampes, Carl Jacobs a dû rentrer prématurément pour remettre la voiture à Penders lors de son dernier relais. Avec pour conséquence dans les ultimes tours que le concessionnaire liégeois a du choisir entre lever le pied ou rentrer aux stands pour un "splash and dash". Ayant opté pour la première solution, Penders a cédé dans l’avant-dernier tour sous les coups de boutoir d’un Guino Kenis remonté, lui offrant dès lors un podium en Classe 2. Pour le duo Penders/Lamot, de précieux points sont perdus dans la lutte pour le titre en Classe 2 avec la BMW V8 de GS.
Pour les écuries malchanceuses ou contraintes à l’abandon, le système de points, distribués après 6, 12 et 24 heures de course, permet de ne pas rentrer totalement bredouille. Les seuls dans ce cas sont les équipages ayant concouru moins de 6 heures : Vetters-Jeuris-Van Uytsel-De Vos (moteur), Grouwels-Grouwels-Wijnen-Cloet (crash), Ceusters-Schrauwen-Van Moerkerke (allumage), Kelders-Nelissen Grade-Van Roij-Poncelet (crash), Meulders-Grutman-Metior-Verdonck (boîte de vitesses), Steegmans-Steegmans-Van Craeynest-Gonnissen (moteur) et Wauters-Wauters-Vanierschot-Schreurs (boîte de vitesses). C’est surtout regrettable pour les frères Grouwels, qui au classement intermédiaire de la Classe 2 glissent de la 3e à la 5e place.
La Porsche de First Motorsport (Haane, Meert-Van Delm-Werckx) est la seule voiture à avoir remporté le maximum d’unités dans sa Classe après 6, 12 et 24 heures. Cela lui procure donc 40 points qui, conjugués à la malchance de l’Ultima de Belgium Racing, lui offrent la victoire en Classe 3. Pourtant Jo Jamers, patron de l’écurie First, s’est rongé les sangs quand, dans la seconde moitié de la manche, seules les premières et quatrième vitesses étaient encore exploitables. Les pilotes se sont débrouillés comme ils ont pu, mais de leur avance confortable ne subsistait plus qu’un petit tour à l’arrivée.
Certains teams avaient inscrit plusieurs voitures au départ, et la plupart sont parvenus à les conduire jusqu’à l’arrivée.
À ce petit jeu, GS Motorsport remporte la palme puisque sa BMW V8 et une des deux Porsche Supercup décrochent une victoire en Classe 2 (pour le compte de Severich-Josten-Moore-Muytjens) et une seconde place en Classe 3 (à mettre à l’actif de Van Loo-Thomas-De Coster-Broodcooren). Speedlover était venu, lui aussi, avec trois engins, pour BonGou et Flandria Rent. La Porsche 997 de BonGou a remporté la Classe 4 (celle des invités) tandis que les autres Porsche Supercup ont dû se contenter des cinquième et sixième places en Classe 3. Avec ses deux BMW Silhouet, KS Motorsport a fait une course épatante. Celle de Van Bellingen-Essers-Coens-Vandermaesen s’est hissée au cinquième rang du classement général, le deuxième en Classe 2; la seconde (confiée à Leyssens-Lumbeek-Moonens-Redant) arrive trois rangs derrière. First Motorsport s’est imposé en Classe 3, son second bolide terminant quatrième. JMT avait engagé une BMW et une Porsche bi-turbo ; la première a décroché un podium en Classe 4, la deuxième l’a raté suite à des soucis d’embrayage et de boîte de vitesses.
CEO Racing a vu abandonner une de ses trois montures, les deux autres terminant dans le ventre mou du peloton suite à de nombreux problèmes. Par contre, S&P Racing a dû ranger ses deux Porsche assez tôt dans la course. Même chose pour les trois voitures de Ham Car, dont une n’a même pas pris le départ. L’une des deux Porsche RS de ProSpeed, celle pilotée par Van Roij-Kelders-Poncelet-Nelissen Grade, a dû abandonner dès le quatrième tour. AD-Sport quant à lui, a perdu sa Porsche bi-turbo suite à des ennuis de boîte de vitesses (coincée en quatrième rapport) tandis que l’autre exemplaire a vu son moteur partir en fumée. Le quartette Lémeret-Leest-Bruynoghe-Herman sauve l’honneur d’AD-Sport, par une 16e place au général.