BELCAR SHORT NEWS 2006-04-19 – BSN 10
Les manches inaugurales des Belcar Series ont rendu leur verdict voici plus d’une semaine déjà. Les vainqueurs savourent encore leur succès, les perdants et les malchanceux pensent leurs plaies et espèrent une amélioration décisive pour le deuxième rendez-vous de l’année, le Belcar Home Race sur le Circuit Zolder.
Le premier affrontement a permis d’ajouter deux records aux annales du Mediagroep Van Dyck Belcar Original. Au volant de sa Corvette C5R de GLPK Carsport, Anthony Kumpen a réalisé un chrono canon de 2’15"205 lors des essais. Le record du tour durant la course est également à son actif, à savoir 2’17"916. C’est grosso modo une demi seconde de mieux que la Corvette de l’écurie rivale, SRT. Avec les quatre points de bonus que représentent ces deux records sur le circuit ardennais, Anthony Kumpen se glisse naturellement en tête du classement intermédiaire du Mediagroep Van Dyck Belcar Drivers Challenge 2006. Comme les experts prétendent que le tracé réaménagé du Circuit Zolder est aussi devenu plus rapide que par le passé, il serait possible d’y améliorer le record du tour enregistré par Marc Goossens.
Avec un tel chrono aux 24 Heures de Francorchamps 2005, Anthony Kumpen aurait eut le droit d’amener sa Corvette sur la toute première ligne de départ. Il aurait devancé de 3/10 de seconde la Maserati Vitaphone-Maserati MC12 de Bartels-Scheider-Van de Poele et même amélioré de 4/10 son propre chrono, réalisé lors des essais de ce double tour d’horloge. Apparemment, GLPK Carsport a bien digéré le passage de Pirelli vers Michelin. SRT aussi, puisqu’il a amélioré de 7 dixièmes de seconde le meilleur chrono réalisé l’an passé par Marc Goossens à Spa. Mais c’était, il faut le rappeler, dans une autre configuration et avec un autre numéro de châssis.
Plusieurs pilotes ont commis des erreurs d’appréciation dans la première manche du Mediagroep Van Dyck Belcar Original. Dès les essais déjà, deux des leurs furent contraints à l’abandon en raison de sorties graves. D’abord la Porsche PSI de Kurt Thiers, au sommet du Raidillon. Un dérapage qui fut copié pratiquement au même endroit par Caroline Grifnée sur la Ferrari de Daikin. Les frères Thiers ressortirent alors leur Porsche GT3-RS de la saison dernière, sans savoir que la courroie d’alimentation de la pompe à eau allait se rompre dès le deuxième tour (de course, cette fois)... Le duo Van de Velde-Grifnée, lui, n’eut pas le luxe de recourir au mulet de BPO et fut donc forcé de jeter le gant.
Ce n’était pas non plus le jour de la BMW 130i de Kenis De Keersmaecker, lorsque le différentiel rendit l’âme durant les essais. Et le levier de vitesses durant la course! "C’est d’autant plus frustrant que nous avons multiplié les essais hivernaux et que la voiture s’était montrée absolument parfaite jusque-là", déclare Guino Kenis, dont l’amertume fut un peu atténuée par la réception, la semaine dernière, de la Mosler tant attendue.
La Stealth de Van Moerbeke-Hillebrand connut des problèmes de tenue de route, probablement provoquée par le nouvel aileron. Le règlement raccourcit en effet l’aileron arrière au maximum de la largeur du pare-brise augmentée de 30 cm. Or le pare-brise de la Stealth ne mesure que 110 cm et l’aileron n’est pas assez large pour créer une pression aérodynamique suffisante. Ce problème a, certes, été résolu par Kurt Van Campenhout, directeur technique du RACB Sport, mais une telle intervention exige évidemment de tout autres réglages, qui furent faits à la va-vite par Laudi Racing. Selon Van Moerbeke, la Stealth a un réel potentiel, mais il faudra encore de nombreux essais avant de l’exploiter totalement.
Problème aussi sur la grille de départ pour la BMW de GS Motorsport de Broodcooren-De Coster, immobilisée suite à une avarie de l’arbre d’alimentation du moteur. Rudi Penders et Franz Lamot perdirent le leadership de la Classe 2 lorsque la boîte de vitesse séquentielle de leur Porsche rendit l’âme. Un problème également rencontré par une autre Porsche, celle de Vancraeynest-Leest.
Petit embouteillage dans les pitlanes lors du tour de chauffe, provoqué par la Stealth de Laudi Racing, les 2 Porsche bi-turbo de JMT Racing, celle de Stielstra-De Vries (écurie Ham Car) les frangins Thiers et Koen Leyssens sur la BMW Silhouet de KS. Une boîte de vitesses défaillante obligea cette dernière à abandonner tandis que l’autre voiture du team perdit la moitié de sa carrosserie en pleine course!
JMT (Vannerum-Tonet) vit partir son sixième chrono en fumée et dut s’élancer des stands quand il fut prouvé que les brides étaient 2/100e trop grandes! L’autre Porsche bi-turbo de JMT (Van Sande) dut rentrer aux stands après le tour de chauffe, bougies noyées. Le remplacement dura trop longtemps, empêchant la voiture de rejoindre la grille de départ.
C’est en Classe 3 que la lutte fut la plus intéressante. Avec de beaux duels et de beaux vainqueurs. Et le combat aurait été encore plus captivant si Belgium Racing (3e chrono avec l’Ultima) et First Motorsport (en tête durant la première heure de course) avaient été épargnés de problèmes de pneumatiques. Voilà qui promet pour la prochaine joute sur l’anneau limbourgeois.
Plusieurs habitués du Belcar étaient de nouveau les invités du circuit spadois pour la course Francorchampagne. Une joute qui sourit davantage au team KS Motorsport de Steve Van Bellingen, qui triompha à deux reprises. Bouvy, Steinberg, Cracco, Van de Plas, Van Den Broeck, Steegmans, Broodcooren, De Coster, Van Rossem, De Laet et Alexandra Van de Velde étaient également au départ de cette course, certains retournant au bercail avec une ou plusieurs coupes.
On se souvient de l’absence, au Belcar First Race, de Jos Menten, l’équipier habituel de Ruben Maes sur la Porsche de PSI Experience. Le Néerlandais accompagnait en effet Kuismanen et Palttala pour la première manche LMS disputée à Istanbul. La Corvette C6R de PSI fit une course remarquable en LMGT1: Jos Menten accomplit le deuxième meilleur temps des essais derrière l’Aston Martin de Larbre Competition, et parvint longtemps à maintenir la Corvette aux avant-postes, en vue du podium... Jusqu’à ce qu’un problème d’alternateur soit signe d’abandon.